Gabrielle Chaumont, Contact, Témiscaming, le 26 août 2015
La compagnie Logs End Inc. d’Ottawa prévoit dès l’an prochain récupérer les billots de bois dans les cours d’eau du sud du Témiscamingue. Ce bois gît au fond de la rivière des Outaouais et de nombreux lacs depuis l’époque de la drave au 19e siècle et est remarquablement bien conservé.
Selon le président de l’entreprise ottavienne, Gordon Black, la date exacte du début du projet n’est pas connue car l’obtention des permis du gouvernement du Québec n’est pas encore complète. Par contre, M. Gordon espère que le travail pourra commencer dès la fin du mois de juin 2016.
M. Gordon a indiqué qu’il embauchera de la main-d’œuvre locale pour récupérer le bois et que le processus de transformation se fera dans notre région. On ne sait pas pour le moment quelle scierie sera responsable de la transformation, mais l’ancien moulin de la Commonwealth à Kipawa semble être une possibilité.
Le président de la compagnie en a également profité pour décrire la procédure pour repêcher les billots : «Des plongeurs attachent une corde à chaque billot et un bateau tire pour les remonter à la surface. On ne les traîne pas au fond de l’eau», expliquait- il. Le transport terrestre se fait ensuite par camion. Bien sûr, cette méthode à des limites quant à la période de l’année à laquelle elle peut être effectuée : «En octobre, l’eau devient trop froide pour la plongée. On ne peut sortir le bois que sur une période de six mois par année. Mais les travaux en usine peuvent se poursuivre en tout temps», ajoutait M. Gordon.
Lors de son assemblée générale du mois d’août, le conseil municipal de la Ville de Témiscaming a donné son appui au projet en autant que les normes gouvernementales et environnementales soient respectées. La municipalité de Kipawa a également donné son appui lors de son réunion régulière de juillet.
La compagnie Logs End Inc. a fait son entrée sur le marché en 1997. Le bois qu’elle récupère dans la rivière des Outaouais et ses affluents est principalement transformé en revêtements de planchers, mais aussi en produits de menuiserie. Chaque année, cette entreprise extrait environ 5 000 billots des cours d’eau.