Raluca Tomulescu,
Journaldesvoisins.com, Montréal
le 17 juillet 2015
Les Montréalais amateurs de blues peuvent être rassurés. Le FestiBlues International de Montréal sera épargné par les compressions budgétaires qui affecteront huit grands festivals en milieu urbain en 2015. Le montant de l’aide que le FestiBlues recevra de la SODEC reste toutefois à confirmer, à l’aube de la 18e édition de l’événement qui se tiendra du 6 au 9 août au parc Ahuntsic.
La nouvelle est sortie vendredi dernier : la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) couperait jusqu’à 12 % de l’aide qu’elle accorde à huit grands festivals de Montréal et de Québec, ce qui représente une amputation de plusieurs dizaines de milliers de dollars à leur budget.
Le lendemain, Le Devoir révélait que les subventions accordées aux grands festivals du Québec ne seraient finalement pas réduites de plus de 10 000 $ cette année, « résultat d’une intervention de dernière minute du cabinet de la ministre de la Culture et des Communications, Hélène David ».
Une question d'ampleur
Ce ne sera toutefois pas le cas du FestiBlues International de Montréal, qui échappera à cette vague précise de compressions. « Le FestiBlues ne sera pas affecté par les efforts budgétaires imposés par le gouvernement du Québec », confirme Fannie Sénéchal, directrice des communications pour la SODEC. D’après elle, ce sont les événements « d’ampleur financière plus importante » qui sont visés par les compressions. Les festivals en région sont eux aussi exclus de cette catégorie.
Selon Le Devoir, les événements touchés sont le Festival international de jazz de Montréal, les Francofolies de Montréal, le Festival d’été de Québec, Juste pour rire, ainsi que Montréal en lumière, Osheaga, le Rockfest de Montebello et le ComediHa! de Québec. Chaque année, ces festivals reçoivent des fonds du volet « aide aux événements nationaux et internationaux » du Programme d'aide à la diffusion en variétés de la SODEC, au même titre que le FestiBlues.
Une planification difficile
À trois semaines de l’événement, Martin Laviolette, directeur général et l'un des fondateurs du FestiBlues, ignore toujours l’ampleur des sommes de la SODEC sur lesquelles il pourra compter pour la planification budgétaire de son festival. « La lettre devrait arriver d’un jour à l’autre », précise-t-il.
« La décision est en train d’être prise en ce moment, dit Fannie Sénéchal. Chaque année, le festival dépose un dossier à la SODEC comme si c’était la première fois. Nous, on l’évalue selon nos critères à chaque fois », explique-t-elle.
La SODEC devrait toutefois revoir ses façons de faire pour rendre la planification budgétaire des événements qu’elle finance plus facile, par exemple, en annonçant plus tôt les sommes avec lesquelles les organisateurs doivent composer.
FestiBlues en bref
Le FestiBlues International de Montréal se décrit sur son site Web comme le « seul événement d'envergure internationale se déroulant dans le nord de l’île de Montréal, contribuant à dynamiser l’offre culturelle hors du centre-ville ». Il se finance grâce à des subventions municipales, provinciales et fédérales, des commandites et des gains autogénérés, a confié Martin Laviolette lors d'une entrevue accordée à Radio-Canada l’an dernier. En 2014, le FestiBlues a bénéficié d’une aide de 25 000 $ de la SODEC.