Ses rêves le font marcher

Georgine Gagné, Autour de l’île, Île d’Orléans, avril 2015

15 mars 2015. Jour de tempête et du déjeuner-conférence du Club Optimiste de l’Île d’Orléans. Le conférencier était Jean-Philippe Turcotte, un jeune homme de Sainte-Famille en fauteuil roulant en raison de sa maladie neuromusculaire dégénérative (amyotrophie spinale).

Il se présente à l’heure convenue avec les membres de sa famille. Le vent souffle très fort à l’extérieur, la poudrerie est impressionnante. À l’intérieur du Logisport, notre conférencier démontre avec enthousiasme et optimisme qu’il est possible d’être comblé, là où le vent nous mène. Jean-Philippe terminera en avril 2015 un baccalauréat en études internationales et langues modernes à l’Université Laval. Il affirme avoir toujours aimé l’école, les études, en apprendre sur le monde. Il a fait son primaire à Sainte-Famille, son secondaire à l’école La Courvilloise, son CEGEP en informatique et enfin son baccalauréat. Son programme universitaire l’amène à explorer d’autres cultures et la Chine l’a intéressé plus particulièrement au point d’apprendre le mandarin comme 3e langue.

Il désirait perfectionner son anglais et fit le projet de suivre une session dans une université aux États-Unis. Il reconnaît que sa situation est complexe. Son projet doit prévoir un logement adapté et de l’accompagnement à plein temps. Il a le soutien indéfectible de ses parents et son dossier scolaire est sans faille. Il est donc accepté à l’Université de Phoenix, en Arizona. Il n’en revient pas encore de l’accueil que reçoit son projet et de la générosité des gens.

Son séjour a été un succès : niveau d’enseignement relevé, stimulant, milieu accueillant, aimable et civilisé. Il nous raconte qu’après trois jours, son anglais ne faisait plus la différence. Son père ajoute discrètement que Jean-Philippe a épaté les gens et a performé dans toutes les matières. Jean-Philippe poursuivra des études en cinéma d’animation, car son prochain projet est d’ouvrir un studio de cinéma d’animation 2D. Il sait qu’il peut accomplir de grandes choses s’il s’en donne les moyens. Il a confiance en ses capacités et est déterminé.

Il porte un regard rempli d’amour à son père qui le regarde avec tendresse et fierté. Jean-Philippe fait confiance à la vie. Son optimisme est communicatif. Il connaît ses capacités. Il va de l’avant. Il a besoin de ses proches. Ses proches ne lui mettront pas de limite, il en a déjà assez comme ça, dira son père. Il veut foncer, son père va foncer. Jean-Philippe n’a jamais marché, mais ses rêves le font marcher dans la vie. La vice-présidente Lise Paquet, lui a remis au nom du Club Optimiste une bourse de 200 $ qui lui servira peut-être à payer ses prochaines cartes professionnelles.

 

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