Louise Lebœuf, Le P’tit Journal de Malartic, le 8 mars 2011
À la réunion du conseil municipal de Malartic, le 28 février dernier, plus de 400 employés d'Osisko ont manifesté leur volonté de soutenir la compagnie pour l'obtention de ses permis d'exploitation. Les travailleurs étaient prêts à faire du bruit pour être entendus par les instances politiques.
Par résolutions, la Ville a donné son appui à Osisko et demande au ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) de permettre à la Corporation minière de poursuivre sa phase de construction et d’obtenir son certificat d’exploitation sous peu. Osisko a de son propre gré interrompu les opérations nocturnes sur le site. Osisko procède à des modifications de ses équipements pour réduire le nombre d’émission de décibels.
La firme Décibels-consultants enregistre à l’aide d’un sonomètre les bruits de la ville. Le maire, André Vezeau, mentionne qu’ils sont autour de 47 décibels. « La Ville produit un bruit de nuit de 47 décibels et nous demandons qu’Osisko travaille à 40 décibels. On pourrait augmenter la nuit à 47 décibels sans problème. »
Le MDDEP mentionne que l’évaluation des normes de décibels est plus complexe et que l’on ne peut comparer des bruits industriels à des bruits environnants. Le MDDEP établit les normes de décibels selon la directive 98-01 qui tient compte des recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé et du zonage du secteur environnant.
Le dossier évolue de jour en jour. Osisko a été en pourparlers avec le ministre et la haute direction du MDDEP. Le 3 mars dernier, le MDDEP a mentionné qu'une entente avait été conclue avec Osisko qui lui permet de procéder à des tests de pré-production, pour son usine de traitement. Le nombre de décibels permis à l'extérieur du site passe de 45 à 55 pour le jour et demeure à 40 décibels pour la nuit. Le MDDEP affirme qu'il va continuer de s'assurer que les travaux se font dans le respect des lois et des règlements et il mentionne que la minière a signé une lettre qui confirme ses engagements. Jean-François Coulombe, porte-parole technique du MDDEP affirme que le ministère reconnaît qu'Osisko est en période de construction ; ce qui justifie la hausse permise des décibels pour le jour. Cette entente est valide jusqu'à la fin mars.
La même journée, Osisko a signé une entente de principe avec les résidents du quartier sud. Osisko procèdera à l'achat des maisons des 39 résidents. Pour se sortir de cette impasse, André Vezau confirme l'hypothèse qu'une solution serait de changer le zonage du quartier sud et de le rendre industrie ! : « C'est une hypothèse, mais Osisko pourrait démolir les maisons comprises entre les rues Frontenac et de la Paix et relocaliser le Skate Parc par exemple. Avant de procéder, Osisko doit obtenir les permis de démolition. »
La Ville va s'assurer d'une bonne entente. Selon la directive 98-01, le zonage industriel permet une norme de décibels de 55 le jour et de 50 la nuit. Aujourd'hui, on parle de bruit, mais il y a le respect des autres normes comme la poussière et les vibrations. Monsieur Coulombe mentionne que la Corporation doit fournir d'autres données avant l'obtention de son certificat d'autorisation d'exploitation.