Marjolaine Jolicoeur, L’Horizon, Saint-Éloi, février 2011
Signe que le printemps est proche, beaucoup d’acériculteurs ont commencé l’entaillage des érables et s’affairent déjà dans leurs cabanes à sucre. La nouvelle saison du sirop d’érable s’est enclenchée pour les 592 entreprises acéricoles de la région du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie. En 2010, leur production s’élevait à 14 711 756 livres de sirop provenant de 8 162 200 entailles.
Ces chiffres ont été dévoilés le 27 janvier dernier à Notre-Dame-du-Lac lors d’une rencontre entre les membres du Syndicat des producteurs acéricoles du Bas-Saint-Laurent- Gaspésie et des représentants de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec. Ils y ont discuté de la production québécoise acéricole de 2010, qualifiée de moyenne à cause d’un début de saison des sucres très hâtif qui avait pris par surprise plusieurs acériculteurs. Ils ont tout de même produit une récolte estimée à 88,1 millions de livres, pour une valeur de 242 millions $.
Tout ce sirop a été exporté à 80 % dans une cinquantaine de pays. L’acheteur le plus important demeure les États-Unis,suivi du Japon et de l’Allemagne. « Les exportations américaines ont cependant baissé en 2010, suite au ralentissement économique et à la force du dollar. Au Japon, on a plutôt noté une augmentation des ventes », a précisé Simon Trépanier, directeur-général par intérim de la Fédération.
L’augmentation des ventes japonaises peut s’expliquer par une vaste campagne de promotion du sirop d’érable faite au cours des dernières années par la Fédération. Cette dernière a investi plus d’un million de dollars pour un site internet sur le sirop d’érable entièrement en japonais, pour des affiches publicitaires dans le métro ainsi que pour un livret de recettes écrit en collaboration avec une vedette de l’art culinaire du pays.
La production de sirop d’érable certifié biologique est, elle aussi, en augmentation. Elle représente 20 % de tout le sirop produit au Québec.