Suzanne Tremblay, L’Action de l’Est, Rimouski, février 2014
Vendredi, le 17 janvier dernier, Denis Coderre, maire de Montréal, était l’invité de la Chambre de Commerce et de l’Industrie de Rimouski- Neigette (CCIRN). Il amorçait à Rimouski sa tournée des régions du Québec. Ce geste entendait symboliser la nouvelle alliance entre Montréal et l’UMQ que préside Éric Forest, maire de Rimouski. Après le retour de la ville de Québec à l’UMQ et l’intention annoncée par le maire de Montréal de devenir membre de la FQM, on peut comprendre maintenant que le monde municipal est plus que jamais uni et qu’il a à sa tête des leaders capables de négocier une situation politique et économique favorable à l’ensemble des municipalités et villes du Québec.
À l’occasion de cette rencontre, monsieur Coderre annonçait que « l’année 2014 serait l’année des municipalités ». Il identifiait plusieurs dossiers de partenariat souhaité, pour que les besoins des municipalités soient pris en compte par les gouvernements supérieurs avant que ceux-ci annoncent des décisions susceptibles de devenir des inconvénients majeurs pour nos municipalités. Il a notamment mentionné les dossiers fédéraux de la poste, de l’assurance-emploi et du Pont Champlain. Au Québec, il a rappelé plusieurs dossiers en attente d’un règlement depuis plusieurs années, dont le partage des pouvoirs, le financement et l’autonomie des municipalités de même que le déficit des caisses de retraite.
Il est évident qu’il voulait envoyer un message clair aux gouvernements, message que je me risque à résumer ainsi : les municipalités sont imputables, on leur confie de plus en plus de responsabilités, car elles sont bien placées pour s’acquitter de plusieurs de celles-ci, compte tenu de leur proximité étroite avec les citoyens. Par ailleurs, le financement devra suivre le transfert de ces nouvelles compétences.
Le maire de la Métropole a profité de cette rencontre devant les membres de la CCIRN pour mentionner, entre autres, que la ville de Montréal achetait pour plus de 6M $ de produits et services auprès d’entreprises du BSL, notamment, TELUS, Uniboard, Bois BSL, Cascade, la Fromagerie des Basques, Premier Tech et Bombardier, et que ce marché pouvait se développer davantage. Son grand projet serait de créer, à Montréal, une Maison des Régions et une Foire agroalimentaire, technologique et touristique pour mieux faire connaître les régions et créer un engouement pour les produits régionaux.
On doit s’unir plus que jamais, affirme monsieur Coderre compte tenu de la grande concurrence internationale. Montréal a besoin des régions et les régions ont besoin de Montréal. Voilà une ouverture et un discours qui est agréable à entendre et qui suscite de l’espoir. On a beau parler de valeurs, mais tant que nos gouvernements n’auront pas arrêté un plan précis de développement de la société qui met l’être humain en priorité, on fera fausse route.