Louise Leboeuf, Le P’tit Journal de Malartic, le 12 février 2014
Promue de l'Université Laval comme ingénieure minière, Sylvie Lampron est à l'emploi d'Osisko à titre d'ingénieure senior en planification des opérations minières. Selon les exigences du milieu, le travail d'ingénieur minier est très varié. Pour Sylvie Lampron, faire de la planification à long terme pour une mine demande une certaine expérience de travail. « On n'apprend pas tout ça dans les livres, il faut connaître la planification à court et à moyen terme avant de se lancer dans des scénarios à long terme. C'est le fruit de mon expérience de travail qui me qualifie pour ce poste», exprime Sylvie Lampron qui prépare aussi le futur et la séquence de la vie de la mine. « Je calcule entre autres, les grandeurs nécessaires à long terme pour la halte à stériles.
J'établis la logistique et le scénario.» Son travail demande une coopération entre les différents départements de la mine. Ses journées se passent plus devant un ordinateur et des feuilles de calculs que sur le terrain, étant mère de famille, ses choix de carrière tiennent compte des besoins des enfants. En jeune âge, la famille était plus mobile, mais maintenant la famille préfère un mode de vie plus sédentaire. « Quand les enfants auront quitté le nid familial, on verra. Mon mari étant lui aussi ingénieur minier, il se peut que l'on travaille à l'étranger. Il y a autant de modèles qu'il existe de familles. L'être humain a la capacité de s'adapter à toutes sortes de situations.»
Travailler dans un monde d'hommes
Plus d'hommes que de femmes dans le métier, mais elles sont tout de même présentes. Selon Sylvie Lampron, la relève est là: « Chez Osisko, nous recevons à chaque session des stagiaires et parmi eux, il y a toujours des filles.» Sylvie Lampron ajoute qu'il est important de choisir son métier en fonction de ses préférences. Elle garde un bon souvenir de ses études à l'Université, Laval. Les cohortes en ingénierie minière étant moins nombreuses, elles permettaient un rapprochement entre tous les élèves, quel que soit leur sexe. Pas de différences ni de discrimination. « Seulement, dans les organisations de projets ou d'activités, les quelques filles se chargeaient automatiquement de l'organisation et de la logistique», ajoute-t-elle en précisant que malgré tout, les filles demeurent en quantité minoritaire.
Sylvie Lampron a choisi l'ingénierie minière pour son côté concret. Enfant, elle voulait devenir enseignante et à l'adolescence c'est l'architecture qui marquait le plus de points. Au Cégep, elle décide de s'ouvrir le plus de portes possible et obtient un diplôme en sciences pures et en sciences santé. Pragmatique, son choix de carrière s'est fait par élimination. « Je préférais les mathématiques et la physique à la biologie et à la chimie. Je choisis donc l'ingénierie. J'ai opté pour les mines, pour son applicabilité et son côté terre à terre», mentionne-t-elle. La profession offre de beaux défis et elle invite les jeunes filles à les considérer quand viendra le temps de faire leur choix de carrière.