Karyne Boudreau, GRAFFICI, Gaspésie, février 2014
Elle a beau chanter depuis l’âge de sept ans, Esther Thériault n’osait pas rêver faire un album jusqu’à ce qu’elle décide de le produire elle-même. «Je ne me voyais pas courir les producteurs, et quelques demandes de subventions n’avaient rien donné. C’est alors que j’ai décidé de mettre de l’argent de côté et de m’autoproduire », raconte l’artiste qui aura mis quatre années pour arriver à ses fins.
L’album compte six chansons intimistes – trois en français, trois en anglais – sur un fond pop rock. « Je m’inspire beaucoup de la solitude et de ma philosophie personnelle pour écrire, explique l’auteure. Côté musique, je crois que j’ai été beaucoup inspirée de certains groupes des années 1990. »
Première cliente du studio Tracadièche de Carleton-sur-Mer, la chanteuse a travaillé beaucoup avec Richard Dunn qui signe les arrangements et quelques compositions sur l’album. Depuis 10 ans, Esther Thériault s’est produite dans l’Est-du-Québec et au Nouveau-Brunswick comme chanteuse de jazz, surtout au sein du groupe Esther et les Polyssons. Elle n’a pas de projet de spectacle pour l’instant. « Ça me prendrait un band. Les arrangements font en sorte que je ne pourrais m’accompagner seule au piano. Mais j’imagine que les choses vont se mettre en place en temps et lieu », dit-elle avec philosophie.
Originaire de Carleton-sur-Mer, Esther y pratique le métier de chiropraticienne depuis plusieurs années. Et ce n’est pas demain qu’elle fermera sa clinique. « C’est pas avec les ventes d’albums que je fais que je vais laisser ma job demain, mais il s’en vend tout de même tous les jours, dit-elle. Si je pouvais en vendre assez pour financer un show, je serais heureuse. »
Entre-temps, la seule façon d’entendre Esther est d’aller télécharger son album en ligne. La distribution y est assurée entre autres par CD Baby, 7digital, Amazon et iTunes.