Jean-Pierre Lamonde, Au fil de La Boyer, Saint-Charles-de-Bellechasse, octobre 2013
À sa séance régulière de septembre 2013, le conseil municipal de Saint-Charles a approuvé, par l’acceptation de nombreux règlements, la reconnaissance du patrimoine religieux de Saint- Charles.
Cette décision consacre enfin de façon officielle et publique le caractère patrimonial et historique du patrimoine religieux de Saint-Charles, à savoir l’église actuelle ouverte au culte en 1827, et qui a conservé le choeur de la première église (1754), le presbytère devenu le siège de l’administration municipale d’une part et de la Fabrique d’autre part, le cimetière ouvert avant 1760, les deux chapelles de procession et le calvaire. Rappelons que l’ornementation intérieure de l’église est l’oeuvre d’André Paquet dit Lapointe, un fils de Saint-Charles. Laval Marquis, pour sa part, réalisera plus tard de nombreuses sculptures apposées aux bas côtés de la nef et confectionnera quelques pièces de mobilier.
Ont aussi été cités par le conseil municipal, l’ancien couvent fondé par les soeurs de la Charité de Québec, toujours affecté à l’éducation et la plupart des croix de chemin des rangs, élevées par des particuliers pour des raisons diverses au cours des dernières générations.
S’ajoute à cette liste la glacière, vestige datant, semble-t-il, de la fin du Régime français, qui aurait été construite pour entreposer de la nourriture destinée aux Acadiens ayant fui la déportation. Selon les dernières informations, le ministère des Transports s’opposerait à cette dernière citation. Ces décisions de la municipalité ont comme mérite d’assurer une certaine protection aux biens cités, en ce sens que leurs propriétaires devront faire de leur mieux pour en assurer le bon entretien tout en respectant le caractère patrimonial et historique ayant conduit à leur reconnaissance.
À l’instar de Saint-Charles, de nombreuses municipalités de Bellechasse ont conduit à l’été 2013 des actions similaires, avec l’aide de la Société historique de Bellechasse.