Une idée comme une autre….

Andrée Saucier,  Le contact, Beaulac-Garthby

La semaine dernière, lors d’une émission de télévision sur les coûts de la santé, on disait que garder une personne dans un CHSLD coûtait 60 000 $ par année au gouvernement, alors qu’en la gardant à la maison, il n’en faudrait que 20 000 $. Qu’est-ce qu’on attend pour faire les changements nécessaires?

Bien sûr, tous les cas ne sont pas les mêmes et les besoins non plus. Il y a les malades chroniques qui ont besoin de traitements particuliers; les handicapés lourds ou légers; les personnes en perte d’autonomie plus ou moins grave, physique ou mentale. Il faut également tenir compte des désirs, des forces ou des faiblesses psychologiques de chaque personne concernée; préfère-t-elle la compagnie des autres, ou au contraire, apprécie le calme et la liberté que procure la solitude?

Pour les bénéficiaires en Centre d’accueil, leurs déboursés couvrent tous les services : les soins infirmiers, les repas, le lavage, les activités récréatives, le gardiennage jour et nuit, les transports nécessaires à leur santé, l’écoute attentive à leurs besoins et la sécurité en tout temps.

Pour ceux et celles qui désireront rester chez eux, pourront-ils bénéficier d’une aide financière, destinée à rendre leur habitation apte à recevoir les soins nécessaires et leur permettre de se débrouiller lorsqu’ils seront seuls.

Le ministère de la Santé accepterait-il que des personnes en perte d’autonomie qui demeurent seules ou en couple dans une grande maison avec plusieurs chambres à coucher puissent cohabiter avec d’autres bénéficiaires comme eux. Après tout, le personnel médical et le personnel d’entretien, fournissant déjà des soins et des services aux premiers, n’auraient à se déplacer qu’une fois pour en soigner plusieurs. Ces économies serviraient ailleurs à la santé.

A Beaulac-Garthby, il y a beaucoup de maison à vendre. Outre les riverains, les acheteurs se font rares dans le village. Plusieurs de ces maisons sont grandes; elles ont servi à élever de grosses familles qui ont peuplé la municipalité. Elles pourraient servir à maintenir ici, une population qui risque d’aller s’établir ailleurs. Plusieurs de ces propriétaires sont âgés ou n’en sont pas loin; devront-ils, à leur tour, se retrouver dans un CHSLD, ou dans une petite chambre dans une maison de retraite? Dans le premier cas, s’ils n’avaient pas vendu leur maison, ils auraient pu habiter chez eux encore longtemps tout en étant bien soignés.

Un scénario semblable est-il une solution pour empêcher le village de mourir à petit feu? C’est une idée comme une autre. Si c’était bon pour Chloé Ste-Marie et Gilles Carle…

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