L'équipe du Réveil St-Louis-de-Blandford, Le Réveil St-Louis-de-Blandford, St-Louis-de-Blandford
Visite éclair
Le 5 septembre dernier, juste avant de prendre le chemin pour la Pennsylvanie 12 des membres de la délégation française composée de scientifiques et de militants contre les gaz, le pétrole et l'huile de schiste se sont arrêtés à Saint-Louis-de-Blandford. Des résidents de notre localité les ont hébergés pour la nuit. Les 9 élus restants ont passé la nuit à St-Pierre-les-Becquets pour rejoindre le groupe le lendemain. Ils ont amorcé la journée du 6 septembre par un copieux petit-déjeuner au Domaine du Lac-Louise. Par la suite, le groupe a découvert avec intérêt la culture de la canneberge. Les scientifiques ont pu échanger avec Isabelle Le Duc, biologiste, engagée par le CIC pour les guider dans leur visite aux champs.
Découverte de la canneberge
Le lien avec l'exploitation industrielle des Gaz de schiste a pu être démontré grâce à la découverte sur place d'une roche sédimentaire portant les traces d'un fossile et de stries caractéristiques de la formation géologique du schale d'Utica, qui comme nous le savons contient très souvent du gaz de schiste. Au retour des champs, les délégués font halte chez Nico pour se désaltérer avant de nous quitter pour se rendre à Drummondville, où une conférence de presse les attendait.
Canneberge et Gaz de schiste
Questionnée par un des scientifiques de la délégation sur la position de l'Association des Producteurs de Canneberges du Québec, Mme Monique Thomas, directrice générale, a préféré ne pas s'avancer dans ce dossier de crainte de servir à d'autres la « médecine » que les Cannebergières auraient subie lors de leur implantation. Mme Thomas a nuancé en ajoutant que l'Association n'était pas contre le développement de l'industrie du gaz de schiste, mais que des normes environnementales sont nécessaires.
Gaz de schiste et canneberges : deux dossiers, deux Approches Intrigué par cette réponse, le journal lui a téléphoné pourlui demander d'éclaircir ses propos. Mme Thomas a alorsfait références à l'opposition rencontrée dans les milieuxvisés par les producteurs. Par contre, à Sainte-Séraphine,l'opposition a été causée en grande partie, selon elle, par lemanque d'information sur le sujet. La journaliste lui aalors fait remarquer que la situation de Sainte-Séraphinen'est aucunement comparable à celle de Saint-Louis-de-Blandford, où un questionnement sur le respect del'environnement s'est manifesté lors du développementdes cannebergières. À l'époque, les Producteurs ontvolontiers accepté de se plier à ces demandes, sommetoute légitimes.
Valée du Saint-Laurent et Pennsylvanie : Des milieux semblables
Par ailleurs, une militante locale a fait remarquer à la délégation la grande similitude, entre le milieu agricole québécois et des zones agricoles pennsylvaniennes. Ce qui donne un élément de comparaison entre les deux milieux, avant et après l'arrivée de l'Industrie des gaz de schiste. Soulignons que deux de nos concitoyens, Mme Kathleen Potvin et M. Jean-Claude Roy, ont également fait partie de cette mission scientifique d'information. Mme Potvin fera le point sur ce voyage dans un article signé de sa main.
En conclusion
Rappelons que plus de 95 % des propriétaires terriens de notre localité se sont prononcés contre l'implantation de gazières sur le territoire, alors qu'aucune opposition réelle ne s'est manifestée contre le développement des canneberges. Notons en terminant que plusieurs propriétaires terriens locaux, préférant garder l'anonymat, ont eu des problèmes d'ensablement et d'inondations localisés, provenant des cannebergières, problèmes qu'ils ont le plus souvent corrigés à leurs propres frais.