Anne-Sofie Bathalon, La Gazette de la Mauricie, Trois-Rivières, septembre 2024
Magaly Macia a tracé un parcours remarquable depuis son arrivée au Québec il y a 14 ans. Installée en Mauricie, elle a su conjuguer ses valeurs environnementales avec un engagement communautaire profond. À travers divers projets comme le glanage et l’artisanat, elle a redéfini sa notion de chez-soi, tout en cultivant une vie harmonieuse et respectueuse de la nature.
Son parcours en Mauricie
Magaly Macia est une jeune cinquantenaire avec un trajet bien accompli. Originaire de Provence, elle est arrivée en 2019 en Mauricie. Après avoir passé quelques mois en Colombie-Britannique, elle décide de tenter une expérience de wwoofing à Saint-Prosper. Bien qu’il n’existe pas de traduction officielle pour cet acronyme, on pourrait le traduire par « opportunités internationales dans l’agriculture bio » (« World Wide Opportunities in Organic Farming »). De fil en aiguille, elle découvre Saint-Anne-de-la-Pérade et, par le fait même, son Salon écolo. Déjà habile de ses mains, elle s’inscrit afin d’y vendre ses sacs artisanaux. Elle apprécie tellement son expérience qu’elle décide de s’impliquer dans le comité organisateur du salon.
Quelques mois passent, elle s’installe et s’approprie tranquillement son nouvel environnement. Sa colocataire lui présente une offre d’emploi, et instantanément, elle se sent interpellée par celle-ci. Elle propose donc sa candidature et, en 2020, commence à travailler pour la jadis Table de concertation des Chenaux. Son mandat consistera à coordonner le nouveau projet de glanage dans la MRC, soit Des Chenaux récolte. Depuis, cette organisation s’est déployée partout sur le territoire mauricien. L’entité prend alors le nom de Cultive le partage et s’associe avec l’organisme à but non lucratif La Brouette, « qui a pour mission de développer et de promouvoir l’agriculture urbaine et un mode de vie sain et écoresponsable ». Au travers de tout cela, elle offre ses services comme gardienne d’animaux depuis maintenant plusieurs années.
Ses valeurs environnementales
En entrevue, on se demande d’où viennent ses valeurs environnementales et à partir de quand celles-ci se sont installées. Magaly Macia parvient difficilement à répondre : « Je ne sais pas, depuis que je suis toute petite, simplement. » Ces engagements sont si profonds chez elle qu’il semblent être présents depuis toujours. « Je me rappelle, toute petite, les énergies renouvelables me passionnaient, je les dessinais souvent. J’imagine que c’est notre mode de vie particulier [familial] et l’école qui m’ont forgée comme ça », ajoute-t-elle.