Michel T., Échos Montréal, Montréal, août 2024
Malgré de nombreuses infractions ponctuellement commises par des usagers du vélo, on blâme la police qui donnent des contraventions aux contrevenants qui ont été environ 8500 en 2023, comparé à 12 000 pour l’année 2018.
Pour plusieurs, toutes les obligations ne sont pas compatibles, une opinion partagée par Magali Bebronne de Vélo Québec. Tout en sachant que ces règlements ont sauvés plusieurs vies : le port du casque, l’obligation de respecter les feux de circulations, les stops, ne pas porter d’écouteurs, rouler trop rapidement, ne sont que des entraves à la liberté. Pourtant on constate chaque jour le fanatisme de ces irréductibles qui n’ont aucun respect des priorités comme si on vivrait dans une jungle.
Dans les faits, on note des incivilités, comme une femme ne respectant pas le panneau ‘stop’ signalé par un autobus scolaire et blessant un enfant avec son vélo. Sans compter le nombre grandissant de cyclistes qui n’en non rien à foutre des stops et feux rouges en plus de rouler très vite et même parfois en sens contraire des voies. En l’occurrence, le journal Échos Montréal a reçu une dizaine d’appels ou de courriels depuis le début des belles températures de gens mécontents qui ont subi des insultes après avoir reproché à ces contrevenants malpolis d’avoir traversé sans s’arrêter, ni même ralentir sur un feu rouge ou un arrêt-stop et de les avoir conséquemment – et dangereusement – accrochés – alors qu’ils traversaient aux intersections. Bien sûr, quand on leur adresse de légitimes reproches la réponse usuelle est plus souvent qu’autrement une série d’insultes grossières ou un doigt d’honneur.
On ne sera par ailleurs pas surpris de constater que la palme de ces agissements contrevenants égocentrés et de ces excès de vitesse en secteurs piétons achalandés revient au Plateau MontRoyal, en particulier sur l’avenue Mont-Royal. La palme d’incivilité revient aux cyclistes sur la rue Laurier angle Brébeuf ou on constate que la grande majorité sont en infraction comme c’est souvent le cas sur le plateau. Dans une société il y a des règles qu’on se donne, et ceux qui ne sont pas d’accord, ils peuvent se choisir un autre mode de transport, SVP !
N’en déplaise à ces chialeux qui n’ont en tête que leur propre vision de la liberté, cela comporte aussi des obligations envers la société qui leur procure tous ces privilèges. Par le passé au moins, les policiers venaient sporadiquement calmer les ardeurs de ces enfants-rois obnubilés par leur propre personne. Sauf que justement cette présence policière n’est que trop faible et disparate, sans compter qu’elle se double en outre d’un trop grand laxisme à pénaliser les cyclistes.