Vincent Di Candido, Échos Montréal, Montréal, août 2024
Encore une fois, sous prétexte de manifester pour la cause palestinienne et de vouloir dénoncer les morts de citoyens, perpétrées dans la bande de Gaza par Israël dans l’objectif de plus en plus mince d’éliminer le Hamas, des manifestants se sont crus autorisés à perturber les festivités des toujours populaire défilé entourant le festival de Fierté Montréal, dans le Village Gai.
Ces réactionnaires de salon exigeaient en l’occurrence que les organisateurs arrêtent de bénéficier de commandites émanant de conglomérats commerciaux et d’entreprises comme la Banque TD et les géants de l’alimentation, des commanditaires, qui selon eux « profitent » de ce qu’ils appellent le « génocide palestinien ». Et on reproche du même souffle à Fierté Montréal de ne pas en faire assez pour défendre la cause palestinienne et pour son « absence de position par rapport au conflit dans la bande de Gaza ».!.
Mais quel est le rapport.?.!. C’est débile, en quoi est-ce que c’est la responsabilité de Fierté Montréal de dénoncer les affres du conflit Israël-Palestine ? Ce n’est pas son travail, Fierté Montréal vise à célébrer les différences et la diversité, donner plus de visibilité aux communautés LGBTQ+ et militer pacifiquement pour les droits des personnes transgenres. Ça va être quoi la prochaine étape ? Militer contre Canadian Tire qui n’en a pas fait pas assez pour dénoncer le génocide rwandais ? Boycotter Lebeau vitres d’auto, Eggspectation ou la Cage aux Sports, de ne pas prendre position ferme sur la Guerre en Ukraine ?
Il arrive un moment où les manifestations franchissent le seuil du ridicule et en viennent même carrément à nuire à la cause qu’ils / elles prétendent défendre. Surtout quand elles sont menées par des fils & filles à papa / maman, qui ont assurément été beaucoup trop gâtés et dorlotés dans leur vie, et qui tout en manifestant profitent allègrement de la présence abondante de nourriture dans nos supermarchés, et se pensent rebelles et héroïques à diffuser sur les médias sociaux avec leur iPhone dernier modèle et leurs vêtements de marque, tout en bénéficiant de conditions de vie et de droits & libertés (dont celle de manifester justement) n’ayant absolument rien à voir avec celles des peuples dont ils se font les porte-paroles égocentrés.
En réalité, ces chahuteurs contestataires qui semblent avoir beaucoup trop de temps libre à disposition et paraissent ne plus savoir quoi trouver pour Montréal, 10 Août, DJ Aquaria © Annie Diotte se poser en victimes par procuration, sont surtout des adeptes du verbiage creux. D’une part, leur démarche vide de logique n’apporte absolument rien à un débat face auquel même les grandes puissances se cassent les dents, tant pour Israël-Palestine que pour l’interminable guerre en Ukraine d’ailleurs. Mais surtout, elle vient polluer la joie de festivaliers pacifiques qui ont le droit de fêter et qui sont déjà investis de leur propre cause.
Quant au vandalisme et au saccage des vitrines de certains commerces, cela demeure absolument inacceptable et inexcusable. D’autant plus pour les commerces du Village Gai qui sont déjà touchés par les difficultés économiques des dernières années. Comme d’habitude, il y a toujours des voyous anarchistes qui se servent des manifestations comme prétexte pour faire du cassage, vandaliser des commerces et peut-être au passage en profiter pour voler du stock… malheureusement trop souvent sous le regard impassible de forces policières qu’on attend trop longtemps à faire intervenir.
Les organisateurs dénoncent d’ailleurs la passivité de la Ville de Montréal, dont les réactions sont comme d’habitude toujours sur le tard. Il serait plus que temps que l’on commence enfin à muscler la réponse policière face à la casse, car ce sont des comportements qui n’ont pas leur place en société.
De même, il serait également temps que la Justice fasse son travail et qu’elle soit moins clémente envers ceux qui pillent, saccagent et vandalisent ainsi le bien d’autrui. Les peines encourues doivent être à l’avenant, avec non seulement des amendes plus sévères mais incluant également des sentences en prison en cas de récidives, afin de calmer pour de bon l’ardeur des révolutionnaires de salon ayant souvent été trop chouchoutés par des parents endormis.