Faut-il leur dire merci ? Il faut les éduquer, les «SALAUDS»!

Richard Samson, L’Arrivage d’Adstock, Adstock, juin 2024

Chaque printemps, depuis quelques années, je suis témoin d’actions de bienveillance de la part de citoyens de ma municipalité et j’en suis fier. Chaque année, je vois des gestes louables de personnes qui sacrifient une partie d’une belle journée printanière pour nettoyer un endroit public, une rue ou plus encore, les fossés le long des voies principales.

J’ai vu le maire remettre une médaille à une jeune fille qui avait organisé une activité de nettoyage pendant la pandémie. J’ai vu des photos sur Facebook recevoir l’admiration de leurs lecteurs, photos qui montraient les récoltes ramassées par des individus ou des groupes de citoyens. J’ai vu aussi, des municipalités organiser des activités de ramassage avec une grande implication citoyenne.

OUI, il faut leur dire MERCI, mais… NON, on ne devrait pas être obligé de faire ça. Il en incombe à la responsabilité de chaque citoyen d’Adstock d’abord, mais aussi à tout individu qui y circule. Cette année, sur le chemin des Cerfs et sur la route du Grand lac Saint-François, soit sur un parcours de seulement 8 km, j’ai vu un gros tas de vidanges ramassées par un citoyen fier de son quartier.

La moitié était des sacs, des enveloppes de nourriture en plastique, des contenants de verre et de carton, des sacs d’excréments de chiens, des pièces d’auto et, croyez le ou non, sept pneus … l’autre moitié, c’était plus de 300 canettes et bouteilles vides. Sans en faire une analyse minutieuse, vous devinerez qu’il y avait autant, sinon plus, de contenants de bière que de boissons gazeuses… Au même endroit, j’ai vu un fossé plein d’aiguilles de pin et de cocottes provenant sûrement d’un terrain privé.

Dans d’autres quartiers, j’ai vu des personnes sillonner les fossés pour ramasser des canettes vides. Certes, elles ne font pas ça pour deux ou trois canettes. L’exercice doit valoir la peine qu’il engendre.

Cette situation impose une double réflexion sur la responsabilisation des citoyens, d’abord vis-à-vis leurs déchets, mais également vis-à-vis leur consommation d’alcool au volant. Je ne voudrais pas m’improviser pasteur ou curé, mais le simple citoyen que je suis, croit sincèrement qu’il y a là un problème important, et qu’il faut intervenir pour arrêter cette mauvaise habitude et punir les coupables qu’on arrive à identifier.

Ceci dit, pour ce faire, les solutions miracles n’existent pas. Mais peut-être, par exemples, nos associations et notre municipalité pourraient s’intéresser à ce problème et poser quelques gestes concrets :

  • organiser une vraie campagne de sensibilisation personnalisée;
  • augmenter la signalisation légale en prévoyant des amendes;
  • installer des poubelles à certains endroits qui favorisent l’accès aux piétons, etc.

Il ne devrait pas être si compliqué de faire comprendre à une personne intelligente que ce n’est pas si difficile que ça de déposer ses déchets chez elle, dans son bac.

Et quant à l’alcool au volant, je dois avouer que je ne comprends pas qu’avec toutes les tragédies qui nous sont rapportées régulièrement par les médias, qu’il y ait encore des gens intelligents qui prennent le risque de boire en conduisant. Malheureusement, on ne pourra pas régler tout ça avec une baguette magique, mais la police doit continuer à intervenir et à punir sévèrement.

Inspiré par les propos d’un humoriste connu, j’ai envie de terminer en vous disant avec une certaine tristesse :

OUI, il faut remercier les personnes qui participent régulièrement ou à l’occasion pour ramasser les déchets des «gros caves» qui ne respectent pas leur environnement.

NON, il ne devrait pas être nécessaire de rappeler à ces «gros caves» que le respect, l’éducation à la propreté, ça commence à la maison et que ça devrait suivre partout.

En attendant, il faut agir, l’indifférence ne règle rien, la preuve est là!