Roger Lafrance, Journal Mobiles, janvier 2024
C’est humain : on aime davantage critiquer que de souligner le bon côté des choses. Quand on est journaliste, c’est encore pire. C’est une seconde nature de relever tous les défauts!
Alors, je me suis posé la question : qu’est-ce que j’aime de Saint-Hyacinthe? Qu’est-ce qui fait que je ne changerais pas de ville pour une autre? Ces questions ne sont pas futiles. Au contraire, elles en révèlent beaucoup sur notre ville ou notre région. Car ce qu’on aime d’une ville, c’est ce qui fait son charme et son attrait. Évidemment, l’exercice est propre à chacun et demeure très suggestif. Alors, allons-y.
D’emblée, je choisis la courtoisie des automobilistes. Avouons qu’on ne dirait pas cela si on vivait à Montréal! Circuler à Saint-Hyacinthe est beaucoup moins stressant, les rues sont en bon état et il n’y a pas des cônes orange partout. Il est fréquent de voir un automobiliste nous inviter à passer alors qu’il a pourtant la priorité. Bref, s’il y a bien une qualité qu’il faut préserver, c’est celle-là.
Évidemment, comment ne pas mentionner le centre-ville? Nous avons un centre-ville où tout est à proximité, où tout peut se faire à pied pour autant qu’on veuille bien marcher un peu. Oui, il a ses défauts. On peut le trouver désert les soirs de semaine mais nous avons un centre-ville qui fait l’envie de bien des villes. Rien ne vaut une promenade sur la Cascades quand le soleil se fait chaud, une crème glacée à la main!
Et tant qu’à y être, je me dois de citer le marché du centre-ville. Les travaux de rénovation lui ont redonné une belle splendeur. Il est agréable à fréquenter, convivial, et il est devenu l’image phare de Saint-Hyacinthe. Et avouons que les événements qui y ont lieu, comme le Marché de Noël, valent le détour.
La nouvelle bibliothèque. C’est certainement l’une des plus belles réalisations des dernières années à Saint-Hyacinthe. C’est beau et ça donne le goût de s’y retrouver. Et le coup d’œil sur la rivière y est exceptionnel, rien de moins.
D’ailleurs, la Yamaska demeure une autre de nos richesses. Bon, son eau a triste mine et la Promenade Gérard-Côté fait dur, vraiment dur. Mais, aller marcher sur le bord de la rivière et admirer les canards ou les grands hérons est un beau cadeau de la vie, tout comme aller s’asseoir au parc près d’Intact Assurances ou à celui de la Porte des Anciens Maires. Et rien ne vaut une ride en moto le long de la Yamaska, vers Saint-Pie ou à Saint-Hugues.
Nos producteurs agricoles. Chaque année, un de mes plus vifs plaisirs est d’aller cueillir mes petits fruits ou mes pommes dans la région, ou d’aller chercher mon poulet de grain directement à la ferme. C’est une richesse d’avoir autant de fermes offrant leurs produits à quelques kilomètres de chez soi.
Le parc Les Salines est un autre petit joyau. Que peut-on demander de plus quand on peut admirer quelques chevreuils marcher paisiblement entre les arbres ou rencontrer mésanges et écureuils?
La région recèle aussi d’autres petits trésors comme le parc de la Seigneurie-de-Ramezay au cœur de village de Saint-Hugues qui nous offre en prime un cours d’histoire de la localité. Pensons aussi au parc du rang Émileville à Saint-Pie dont l’aménagement mérite le détour.
Que dire du parc Dessaulles qui, l’été, devient un lieu rassembleur lors des Beaux Mardis de Casimir? L’hiver venu, y patiner sous les lumières accrochées aux arbres demeure magique.
Notre région est loin d’être parfaite, mais avouons qu’elle a aussi ses qualités. Malheureusement, avec le temps, on finit par ne plus les voir. Ce sont souvent les gens en visite ou les nouveaux venus qui nous les font remarquer.
On aime bien critiquer, mais parfois, il n’y a rien de mieux que de relever tout ce qui rend la vie agréable dans notre ville ou notre région.