Marjolaine Jolicoeur, L’Horizon, presse coopérative des Basques, MRC des Basques, janvier 2012
Les CSSS des Basques et de Témiscouata partageront certaines de leurs ressources administratives afin d’atteindre de meilleures performances, de préserver leur autonomie et leur gouvernance respective. L’annonce de cette collaboration a été faite lors d’un point de presse, en décembre dernier, dans une formule de vidéoconférence se déroulant simultanément à Trois-Pistoles et à Témiscouata-sur-le-Lac.
« Il s’agit d’une entente de services contractuels entre les deux établissements et non d’une fusion, a précisé Line Moisan, directrice générale du CSSS des Basques. En unissant nos forces, nous allons bénéficier mutuellement de l’expertise de nos équipes de travail. Cette démarche de solidarité se fera dans une perspective où l’autonomie de chacun sera respectée. C’est un projet très novateur. »
Cette association entre les deux CSSS s’inscrit dans une série de mesures visant à rencontrer les objectifs budgétaires de la loi 100. Cette dernière impose à l’ensemble des établissements du Québec une réduction des dépenses administratives de l0 % d’ici 2014. Pour le président du conseil d’administration du CSSS des Basques, Roberto Dionne, « ces compressions financières, demandées par cette loi, ne doivent pas affecter les services à la population. Elle nous oblige cependant à faire des choix pour assurer la pérennité financière de nos organisations. »
Le CSSS des Basques emploie 250 personnes et son budget est de 13 millions $. Celui de Témiscouata, 550 personnes et son budget se chiffre à 33 millions $. À la fin de leur exercice financier, en mars dernier, les deux CSSS affichaient un léger déséquilibre budgétaire. En unissant leurs services, dès la première année, une économie de l08 000 $ pourrait être conjointement réalisée.
Le partage des ressources administratives et humaines entre les deux organisations est lié à des motivations financières mais il donnera aussi plus de flexibilité à divers services dont la liste de rappel et celui de la paye qui se fera désormais au CSSS de Témiscouata.
On vise aussi un échange des connaissances – en sécurité ou en relation de travail – entre les deux CSSS. « Des postes plus attractifs seront offerts, car les employé (es) pourront travailler à la fois dans les deux établissements et échanger leur expertise, a expliqué Thérèse Viel, directrice générale du CSSS de Témiscouata. Il n’y aura pas de perte d’emploi. S’il y a des abolitions de postes, les personnes seront réaffectées. Mais si elles partent à la retraite, nous ne les remplaceront pas. » Dans un proche avenir, diverses mesures structurantes devraient prendre place pour les deux CSSS. « Pour nous, c’est un processus évolutif, nous continuons notre réflexion pour gagner encore plus en efficacité », a conclu M. Dionne.