Sylvie Gourde, Le Tour des Ponts, Saint-Anselme, novembre 2011
Conforté par le dynamisme et l’accueil des gens de la région, M. Martin Paquet, président des écoles Vision Arts-Martiaux, s’est associé aux membres de la Table Action Solidarité de Bellechasse afin de rendre plus accessible la pratique des arts martiaux auprès de certains jeunes défavorisés du territoire. Cette invitation fut lancée, le 17 octobre dernier, Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, au dojo de
Saint-Anselme, l’une des sept écoles de Vision Arts-Martiaux, en présence de nombreux partenaires et de journalistes. Les partenaires de la Table Action Solidarité sont La Barre du Jour, Alpha Bellechasse, La Ressourcerie de Bellechasse, les Frigos Pleins, le Centre femmes de Bellechasse, le Travail de rue, la Congrégation des soeurs de Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours, l’ADDS Rive-Sud, l’ACEF Rive-Sud et le CSSS Alphonse-Desjardins. Ce regroupement est né de l’initiative des institutions et des organismes communautaires qui, impliqués dans le Forum régional de développement social et de lutte à la pauvreté tenu en novembre 1999, ont décidé de poursuivre localement leur action concertée dans la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
Forte de la philosophie empreinte des effets bénéfiques des arts martiaux sur la santé du corps et de l’âme, l’école Vision Arts-Martiaux a essaimé dans tout Bellechasse, en réponse aux besoins et à la demande de la population. Aujourd’hui, l’école regroupe 7 dojos répartis sur tout le territoire et est présente dans seize écoles de la Commission scolaire de la Côte-du-Sud dont l’école Provencher de Saint-Anselme, qui offrent cette discipline dans la programmation des activités parascolaires. Outre ces seize écoles, les dojos ont pignon sur rue à St-Anselme, Ste-Claire, St-Damien, St-Gervais, St-Raphaël, St-Michel et Pintendre. Deux autres dojos devraient bientôt ouvrir leurs portes à St-Henri et à St-Vallier.
Loin des phares aveuglants de la compétition, l’école Vision Arts-Martiaux arbore une philosophie de vie qui aide à redonner du pouvoir intérieur en développant la confiance personnelle par un travail sur soi tout en contribuant à la mise en forme. La formule plaît d’emblée, car plus de 700 personnes, de 5 à 77 ans, suivent, cet automne, des sessions en arts martiaux, kickboxing, taï-chi à l’un ou l’autre des endroits.
Parce que la pratique des arts martiaux améliore grandement la concentration et aide à la réussite scolaire des élèves, Martin Paquet a décidé de rendre accessible les arts martiaux, plus spécifiquement le kickboxing, à des jeunes de milieux défavorisés en offrant des inscriptions gratuites, soit cinq inscriptions dans chacun des sept dojos et deux inscriptions pour chacune des seize écoles primaires du territoire. Cette offre représente une somme de 50 000 $. Pour mener à bien son objectif, il s’est tourné vers les organismes de la Table Action Solidarité qui, en contact régulier avec les familles à faibles revenus, sauront ainsi identifier les jeunes susceptibles d’apprécier cette offre.
Le kickboxing a été ainsi privilégié en raison de son aspect récréatif et de l’excellent programme préparé par Jean-Yves Thériault, 23 fois champion du monde dans sa catégorie. Parce qu’il considère avoir beaucoup reçu des gens de Bellechasse, M. Martin Paquet souhaite de tout coeur redonner à d’autres l’occasion de s’épanouir par la pratique d’un art qui contribue autant à la santé du corps et de l’esprit. Ce partenariat avec la Table Action Solidarité s’avère ainsi une généreuse initiative afin d’améliorer les conditions de vie des personnes plus démunies.
La pauvreté est multifactorielle. Personne n’est à l’abri de périodes difficiles. Séparation, deuil, problèmes de santé, perte d’emploi peuvent entrainer une précarité financière. La pratique des arts martiaux s’avère un outil de plus pour reprendre du pouvoir sur sa vie. Et fort de cette vision, M. Paquet se propose de réitérer ce premier essai, plusieurs années durant, si le besoin demeure réel.