La Nation algonquine réclame son Nitakinan (territoire)

Louise Leboeuf, Le P’tit Journal de Malartic, le 8 septembre 2009

Après leur présence aux deux parties des audiences publiques en environnement tenues pour le projet de mine à ciel ouvert de la corporation Osisko, le conseil tribal de la Nation algonquine Anishinabeg s’oppose vivement au projet Canadian Malartic tel que présenté.

Le conseil tribal réunit six communautés algonquines. La majorité des communautés algonquines sont présentes en Abitibi Témiscamingue. Le Grand chef du conseil tribal, Lucien Wabanonik affirme que le peuple algonquin s’oppose vivement au projet Canadien Malartic de la corporation Osisko dans les conditions actuelles. La Nation algonquine est prête à prendre des recours légaux pour bloquer le projet, tant que ses droits sur les terres n’auront pas été cédés par aucun traité.

Des chefs et des représentants des communautés algonquines avaient dénoncé, lors des audiences publiques en environnement tenues à Malartic au printemps dernier, le manquement des gouvernements à ses obligations de consultation du peuple autochtone. Ils avaient également exprimé leur inquiétude face à la grandeur du projet qui aurait, selon eux, un impact considérable sur la qualité de l’eau et sur la nappe phréatique. Ils s’inquiètent aussi de l’utilisation de grande quantité de produits chimiques tels que le cyanure et l’acide sulfurique qui pourraient se retrouver dans les cours d’eau.

Le Conseil dénonce le manquement des deux paliers gouvernementaux de l’application de la loi de la Cour Suprême du Canada. « Ni le bureau des audiences publiques en environnement, ni le gouvernement provincial n’ont cru bon de nous consulter », explique le Grand chef. Le peuple algonquin se dit outré qu’un projet de cette envergure tant pour son aspect financier (1 milliard), que pour son impact environnemental, a été accepté le 19 août dernier sans qu’il ait été consulté.

 

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