Pierre Pruneau, Autour de l’Île, Saint-Pierre-de-l’Île-d’Orleans, septembre 2009
Le 6 septembre dernier, par un beau dimanche de fin d’été, une foule heureuse et détendue s’est retrouvée devant les portes de l’église de Saint-François afin d’assister au dévoilement de la statue de bois, brûlée gravement dans l’incendie de 1988 et restaurée en 2009. Cette œuvre de Denys Morisset a fait l’objet d’un travail de reconstruction important du sculpteur Marc Côté. Après plus de 500 heures d’un travail chirurgical, il semblait tout naturel que l’illustre auteur de l’Introduction à la vie dévote, parue en 1609, réintègre sa place dans l’église et assure, du haut de son socle, une protection spéciale à ses ouailles.
Dans une église bondée, M. Robert Filion a d’abord rappelé les jalons historiques qui marquent l’histoire de cette vieille paroisse et l’origine des trois statues de bois qui décoraient la façade de l’église avant l’incendie. Puis, Marc Côté a dévoilé devant un public médusé les restes calcinés de l’Enfant-Jésus afin de mieux faire comprendre l’ampleur du travail de restauration qu’il a entrepris sur la statue de saint François. Michel Drouin, curé de la Sainte-Trinité-d’Orléans, a souligné l’importance de l’événement et sa signification dans la vie des paroissiens. De grandeur nature, l’œuvre d’art est placée sur un socle de bois crée par Richard Hamel, artiste restaurateur d’églises du Québec, à l’emplacement de la chaire de Berlinguet détruite lors de la catastrophe de 1988. Une plaque commémorative, fixée au mur sous la statue, fut aussi dévoilée aux participants émus par le retour de ce rare rescapé du sinistre. Un léger goûter a permis à tous de fraterniser sous le regard bienveillant du docteur de l’Église devenu saint patron des journalistes. Il y aura beaucoup à raconter aux visiteurs sur les incroyables péripéties vécues par cet objet d’art sauvé in extremis de la destruction.