Le silence positif

Mercedes Domingue, Échos Montréal, mars 2021

L’année 2020 aura marqué l’Histoire par cette pandémie mondiale de la Covid-19 qui a tué des millions de personnes, décimé les économies tous azimuts et mis la planète en confinement. Malgré l’intensification des recherches pour des traitements et des vaccins qui viendront enfin freiner cette maladie dans des jours prochains, pour l’heure et après maintenant une année complète de tribulations, les bilans ponctuels de la situation n’auront forcément été que principalement négatifs.

Cela dit, lorsque – histoire de se remonter le moral et alors que ce mois de mars 2021 laisse enfin entrevoir de la lumière au bout des tunnels – on choisit de se concentrer sur des éléments plus anecdotiques, on réalise que sous certains aspects, tout ne fut pas que sombre.

Par exemple, en plus des effets évidents sur la réduction de la pollution et des éjections de gaz carbonique (moins de voitures, donc moins de CO2), et outre la recentralisation de nos échelles de valeurs sur des points plus essentiels de l’existence ; plusieurs personnes ont également apprécié… le calme et la tranquillité extérieurs !

En effet, les bénéfices d’un meilleur silence et d’une réduction des bruits et du tapage nocturne ont été accueillis agréablement dans plusieurs zones de Montréal, c’est quelque chose que nous avons pu constater via plusieurs lecteurs du journal.

Ainsi en est-il des résidents aux alentours du Parc Laurier dans l’Arrondissement du Plateau Mont-Royal. Avec le couvre-feu en vigueur présentement, ceux-ci sont soulagés de ne plus avoir à entendre le vacarme intempestif des fêtards bruyants et qui souvent ne rentraient chez eux qu’après minuit, parlant à haute voix et s’évertuant à rigoler le plus fort possible dans les rues résidentielles, et réveillant donc ponctuellement les habitants en face du Parc et de la rue Laurier, de même que sur les rues directement adjacentes.

Quand la situation sera normalisée, on espère que l’on aura droit à une présence policière plus régulière sur les lieux, et que ces derniers, plutôt laxistes par le passé, feront respecter les règlements municipaux, dont l’interdiction de flâner dans le parc après 22 h, ou celle de faire semblant de manger un petit pique-nique comme prétexte pour s’approvisionner en caisses de bières et se saouler tous les soirs dans le parc. Certes, les gens ont le droit de s’amuser, mais cela doit aussi se faire en respectant les droits des autres, dont ceux des résidents.