Maryse Froment-Lebeau, Ski-se-Dit, Val-David, juillet 2019
Le Ironman 70,3 de Mont-Tremblant a eu lieu le dimanche 23 juin par une belle journée. Et pourquoi 70,3? Pour la distance totale de l’épreuve, ici un demi-Ironman, soit 70,3 miles (113 km) : 1,9 km de nage, 90 km de vélo et 21 km de course (un demi-marathon).
Marie-Hélène Brodeur, native de Val-David, y a participé pour la première fois (elle a fait la course 5150 l’année dernière), et en plus, elle a fait encore mieux que dans ses prévisions les plus folles. Plus jeune, elle a fait de la course de ski alpin au mont Chantecler et de la compétition de planche à voile à l’école de voile de Sainte-Agathe-des-Monts. Elle avait ce rêve de faire du triathlon depuis 20 ans, mais elle avait aussi ses excuses qui la freinaient :le temps, l’argent, trois enfants… Mais « il y a 2 ans, en visitant le site du demi-Ironman Tremblant, explique-t-elle, moi et mon amie, on s’est acheté un wetsuit pour nager en lac, puis, plus tard dans l’été, j’ai trouvé un vélo usagé et un ami pour m’initier à cette discipline, ce qui m’a rapidement fait voir que mon rêve était réalisable. Et cet été-là, Simon Boies, mon coach aujourd’hui, a démarré la filiale Laurentides du club de triathlon Bionick. Il ne m’en fallait pas plus pour me décider à m’inscrire à un premier tri-olympique à Montréal! »Elle s’entraîne donc avec Bionick depuis. En groupe, chaque semaine, ils vont à la piscine de Sainte-Agathe-des-Monts l’hiver et font de la course à pied sur le parc linéaire à Val-David l’été. Ils font des sorties de vélo et de nage au lac régulièrement. « Simon Boies me fait un plan personnalisé chaque semaine depuis début janvier pour le Ironman 70,3, soit environ 4-5 h par semaine l’hiver (nage, vélo et course).
Au printemps, j’ai fait des sorties plus longues dehors, pour un total de 7-8 h par semaine. Une planification parfaite qui m’a permis de réaliser un temps de 6 h 05 min, un résultat au-delà de toutes mes espérances pour un premier Ironman 70,3.
Avec l’accompagnement de Simon et de la gang de Bionick pour la planification physique, l’alimentation/hydratation, la préparation mentale, et puisque je fais de l’entraînement physique de toutes les formes depuis que j’ai 13 ans, à date, j’ai respecté mes limites et j’ai été très résistante. »D’ailleurs, c’est précisément le conseil qu’elle donnerait à quelqu’un qui souhaite commencer ce type d’entraînement : «Joins-toi à un club! L’effet d’entraînement, les conseils que l’on y trouve à tous les niveaux (entraînement, équipement, alimentation, hydratation, préparation mentale, technique) ainsi que le partage avec des triathloniens passionnés, souvent bien meilleurs que nous, c’est hautement inspirant! Il existe aussi de nombreux podcasts animés par des triathloniens de tous genres pour s’informer et s’inspirer! »Pour Marie-Hélène, tout cet entraînement, c’est prendre du temps pour elle. Elle estime que cela fait d’elle « une meilleure mère, plus zen, plus heureuse et surtout plus résistante à tout ce que la vie d’aujourd’hui nous demande! » Et comme ses trois garçons sont désormais assez grands, elle peut se permettre ces moments à elle… Tout en les faisant participer parfois : le plus vieux, qui a 14 ans, est aussi dans Bionick et s’entraîne à la course et à la nage. Les deux plus jeunes participent (avec beaucoup d’entrain!) aux courses de 5 km Défie ta santé dans le village. Le plan continue pour Marie-Hélène cet été, car elle fera un triathlon olympique le 22 octobre et le marathon (42 km) du P’tit Train du Nord qui part de Val-David. D’autres gros défis pour une femme qui n’a pas froid aux yeux!