Geneviève Bolduc, Le Journal de Prévost, juin 2010
Le souvenir de la Butte à Mathieu, qui est partagé par plusieurs membres de la communauté laurentidienne, reste encore vif dans leur mémoire. Mais Gilles Mathieu, célèbre fondateur de la Butte, n'est pas qu'un souvenir, il est toujours présent dans le milieu culturel des Laurentides et du Québec.
Au mois de mars dernier, M. Mathieu recevait l’honorable titre de Chevalier de l’Ordre de la Pléiade parmi cinq titres possibles soit : Grand-Croix de l’Ordre, Grand officier, Commandeur, Officier et Chevalier. Ce titre voulait mettre en évidence et récompenser sa contribution pour l’avancement de la langue française au Québec.
Il est intéressant de noter qu’à l’automne 2009, le député de Bertrand, lui-même récipiendaire du titre d'Officier de l’Ordre de la Pléiade, remettait la Médaille de l’Assemblée nationale à M. Mathieu. Cette médaille soulignait l’anniversaire des 50 ans de la fondation de la Butte à Mathieu, première boîte à chansons du Québec ainsi que son apport au développement de la société francophone au Québec.
L’Assemblée parlementaire de la francophonie a remis à plusieurs personnalités québécoises des titres honorifiques. Entre autres : Daniel Johnson, Grand-Croix ; Jean-Pierre Ferland, Claude Cousineau, Officier de l’Ordre, et Stéphane Bureau, Chevalier de l’Ordre. L’Ordre de la Francophonie et du dialogue des cultures ou l’Ordre de la Pléiade fut créé par l’Assemblée parlementaire de la francophonie en 1976. Son objectif principal est de reconnaître les accomplissements de personnes ayant contribué aux valeurs de coopération et d’amitié de la Francophonie.
Il est évident que M. Mathieu a grandement contribué à l’héritage francophone du Québec. En parlant avec M. Mathieu, nous commençons à comprendre pourquoi il a été nommé Chevalier. Tout en restant modeste, M. Mathieu explique être conscient de l’impact qu’a eu la Butte pour le domaine artistique et pour la région. La Butte était sa façon de redonner du souffle à la musique et aux Québécois. « Ce qui était idéal à la Butte, c’est qu’on faisait chanter les Québécois en français, ils avaient la chance de s’exprimer en français. Aujourd’hui, c’est bien décevant, mais la plupart des groupes de musique, même d’origine québécoise, se convertissent à l’anglais, ils chantent en anglais, même leur nom est anglais. »