Yvan Noé Girouard
De mauvaises nouvelles attentaient les journaux de format tabloïd le 29 novembre dernier lors de l’assemblée générale annuelle de Recycle Médias tenue à Montréal. En effet les journaux tabloïds produisant annuellement entre 3 et 15 tonnes de papier seront dorénavant assujettis à la « Loi sur la qualité de de l’environnement » et devront participer au financement des coûts nets des services de collecte sélective des municipalités.
À ce jour, les journaux publiant moins de 15 tonnes étaient exemptés de payer cette « taxe ». Une quinzaine de tabloïds membres de l’AMECQ seront donc affectés par cette mesure. Les journaux qui mettent en marché entre 3 tonnes et 15 tonnes de papier journal seront dorénavant tenus de faire les paiements en argent et en publicité. Les journaux de 3 tonnes et moins, quant à eux, devront déposer leur déclaration une fois par année.
Tarification 2018
Les tarifs en vigueur pour 2018 sont les suivants : 74,06 $ par tonne métrique payable en argent et 66,75 $ par tonne métrique payable en publicité. Ce qui signifie un total de 140,81 $ par tonne métrique. Dans le cas de la compensation publicitaire, le mandat a été confié à la firme Challenge agence et les journaux auront jusqu’au 30 septembre 2019 pour effectuer le placement publicitaire de la tarification de 2018.
Recycle Médias contactera dans les prochains mois les journaux concernés. Puis, chaque journal tabloïd devra produire une déclaration officielle sur le site de Recycle Médias et acquitter sa facture. Par souci d’équité pour l’ensemble des entreprises assujetties, quelques vérifications aléatoires des déclarations de tonnage pourront être effectuées par une firme comptable déterminée par le conseil d’administration de Recycle Médias.
Pressions de l’AMECQ
Le directeur général de l’Association des médias écrits communautaires s’est objecté vivement à la mesure présentée par Recycle Médias. L’AMECQ n’endosse absolument pas cette nouvelle tarification et entend effectuer des pressions auprès du Ministère de la Culture et des Communications et du Ministère du Développement durable, Environnement et Lutte contre les changements climatiques afin que les journaux communautaires (à but non lucratif) soient exemptés de cette règlementation.