, Le Cantonnier, Disraeli
À l’aube des élections municipales, que faut-il penser du dossier d’allégations d’irrégularités dans l’octroi de contrats à la ville de Disraeli? Fractionnement de contrats, octroi de contrats de gré à gré en lieu et place de soumissions, non respect du protocole d’entente avec le ministère des Affaires Municipales (MAMOT), autant d’entorses aux procédures normales attendues des dirigeants de la ville de Disraeli. Et tout cela aurait coûté aux contribuables disraelois, de 2001 à 2013, la rondelette somme de 1,3 à 2 millions de dollars en trop payé pour des services d’ingénierie concernant principalement les projets d’usine de traitement de l’eau potable et d’infrastructures de la rue Champoux.
Selon les documents de la ville de Disraeli, le dossier est étoffé, suffisamment documenté pour en saisir l’Unité Permanente Anti-Corruption (UPAC). De plus, le MAMOT, compte tenu de ces irrégularités, a refusé de procéder aux remboursements prévus. La firme d’ingénierie Roche Ltée – groupe-conseil nie toutes ces allégations et refuse de rembourser les trop perçus.
Dans un tel contexte, même si l’administration actuelle de la ville de Disraeli a fait preuve de transparence, elle a tort de considérer l’option de « Fermeture du dossier tel qu’il est actuellement ». Abandonner ne peut être une option! Il faut aller au fond des choses, nettoyer la place, clarifier ces événements passés, car, au bout du compte, ce n’est pas la ville qui paye, qui se fait flouer, mais bien le citoyen, le payeur de taxes. Et puis, la réputation de plusieurs administrations passées est en jeu. À tout ce monde, on doit la vérité.
Sans le moindre doute, il faut entreprendre des poursuites, dévoiler les pratiques passées, faire appel à la justice pour crever ce triste abcès. La ville de Disraeli le doit à la réputation de son administration, à ses citoyens et à la mémoire des dirigeants passés.