Photo prise lors d'une activité avec les scouts

Aider autrui, c’est d’abord s’aider soi-même

Solaine Ippersiel, L’Info, Septembre 2017

Marcel Laventure, homme de peu de mots, mais aux milles couleurs, nous fait entrer dans l’univers du partage.

Comme de nombreuses personnes ayant toujours vécu à Saint-Élie, cet homme est attaché à son coin de pays et compte bien y rester le plus longtemps qu’il pourra. Il la décrit comme un lieu de grands espaces et comportant une jeune population. C’est d’ailleurs pour toutes ces raisons qu’il a choisi de s’impliquer ici. « C’est parce que c’est mon coin, je le connais », affirme-t-il. Selon lui, on a toujours besoin de bénévoles.

Monsieur Laventure est impliqué à l’église, où il fait le ménage. Il y chante également dans la chorale et a déjà fait partie de celle de l’école Alfred-DesRochers. Cependant, sa principale implication se concentre surtout autour du mouvement scout de Saint-Élie. Il a été animateur durant 20 ans, sans compter ses 12 années en tant que jeune scout. Aujourd’hui, il occupe le rôle d’agent de communication. En somme, c’est lui qui veille à présenter le mouvement sur les réseaux sociaux et qui entretient la liaison entre le district et eux. Avec son emploi et les scouts, c’est un homme bien occupé, mais il a toujours un peu de temps pour la musique et pour s’impliquer dans de petites choses par-ci par-là.

Son histoire a commencé alors qu’il était enfant. Ses parents l’ont poussé vers le scoutisme. Au début, il n’était pas certain, mais il a rapidement constaté que cette activité l’aidait grandement à combattre sa timidité. Une dizaine d’années plus tard, à force de voir ses animateurs au travail, il a eu envie de faire pareil. Il voyait ça comme une façon agréable de continuer à socialiser, mais également comme une manière de transmettre un certain savoir. « C’était ma récompense », souligne monsieur Laventure. Pourquoi donc ce choix de continuer à faire du bénévolat? Parce que, pour lui, c’est valorisant, et que ça lui donne la possibilité de jouer le rôle de passeur, de donner au suivant. Des bons souvenirs, il y en a à la pelleté. Mais il se remémore surtout les grands rassemblements. Par exemple, le mouvement scout fêtait son 110e anniversaire cette année et participer à l’organisation de cet événement a été pour lui inoubliable. Il me raconte également en souriant ce fameux camp où il a plu trois jours sur quatre, mais qui était des plus mémorables à cause des innombrables péripéties qui y sont survenus. À l’entendre, on comprend que cet homme est poussé par son goût de défis et son positivisme.

Marcel Laventure se décrit lui-même comme étant quelqu’un de très généreux, mais qui n’ose pas toujours assez. Il nous fait comprendre que c’est grâce à des activités et des implications désintéressées qu’on peut le plus avancer et d’épanouir. À son avis, « travailler, c’est bien, mais c’est important de prendre un moment pour aider quelqu’un, que ça soit pour une heure ou plus. » Il lui semble encore davantage primordial de donner aux jeunes afin de semer la graine de l’altruisme dans leur esprit. On peut croire que le fait de faire sa part est une chose de plus qui va nous fatiguer davantage, mais monsieur Laventure dément ce raisonnement en proposant que, dans cette société qui va de plus en plus vite, s’arrêter pour donner est un moyen de souffler et de se retrouver.