Claire Duchesne, La Vie d’Ici, Shipshaw, avril 2017
Je remercie toute l’équipe pour sa présence, pour son dévouement à La Vie d’Ici depuis des années déjà. Le travail de chacun et de chacune est d’une importance capitale à sa survie. De plus, l’amitié que je porte à tous est inestimable.
Cette année, je fête mes 25 ans à la direction de La Vie d’Ici. Ce sont 25 belles années où j’ai eu le plaisir de diriger, discuter, écouter, trancher, conseiller, apprendre, comprendre, partager, aimer, rire et même pleurer.
J’espère que Dieu me permettra d’en rajouter encore plusieurs autres, avec votre appui aussi bien sûr.
À ma façon, j’ai voulu célébrer ces 25 ans de présidence. À ma façon, je voudrais vous raconter ma petite histoire à moi, à vous, mon équipe, mes amis.
Il y a 25 ans, en 1992, à la suite la demande du président Denys, un appel à tous est publié dans le journal La Vie d’Ici indiquant qu’il y a manque flagrant de bénévoles pour prendre la relève du journal. Comme mes enfants ont alors tous pris le chemin de l’école, je peux et je veux m’investir davantage dans la municipalité. C’est intéressant, un nouveau défi. Donc, je me rends, avec Sylvie Ferland, mon amie de l’époque, chez Rolande et Denys pour participer à une rencontre du comité du journal. Beaucoup de monde. Wow ! Je suis impressionnée. Tout le monde est extrêmement gentil. Arrive un point de l’ordre du jour… Élections. Ah ! J’écoute attentivement. On me propose à la présidence. QUOI ? Voyons donc, je n’y connais absolument rien. « Pas grave, me dit Denys, tu vas voir, c’est pas difficile, tu délègues. » Sérieux ? Voyons donc ! En plus, mon chum m’avait lancé, juste avant de partir : « J’te connais, ma chérie, embarque-toi pas trop, t’es pareille à ta mère.» Il me connaît bien en effet. J’ai donc dit oui; tout le monde a voté pour moi, et pouf !. Point suivant, la moitié du comité terminait son mandat et ne le renouvelait pas. Du coup, nouvelle équipe. Ouch !
Je demande à Denys de rester un an avec moi pour me guider dans le roulement du journal en lui disant que je m’occuperai du reste et que son travail consistera seulement à être mon coach. Bon gars, il accepte. Yé ! Quand l’année fut terminée, j’ai inventé toutes sortes de raisons pour prolonger son mandat. Et j’ai toujours refusé sa démission.
Denys a mis au monde un journal. Dix ans plus tard, avec confiance ou désespoir, il me le donne en adoption. Je l’élève, l’éduque, l’habille de mille couleurs, le façonne pour que tous l’aiment, et je lui donne une identité propre.
Pour qu’il soit grand et fort, je l’équipe de bons outils, lui reste fidèle et, surtout, je l’entoure de beaucoup, beaucoup d’amour et de beaucoup, beaucoup de bénévoles qui sont venus pour l’aider à grandir.
Je me suis fait tellement d’amis fidèles au cours de ces 25 ans que je me dis maintenant que c’est un cadeau du ciel que j’ai reçu, ce soir-là, en acceptant la présidence.
Mais il y en a un… un qui s’est démarqué parmi les autres. Un ami qui, pour moi, est éternel. J’ai voulu célébrer mes 25 ans de présidence, en remerciant particulièrement et personnellement cet ami qu’est Denys.
Merci Denys pour ta fidélité depuis 25 ans à mes côtés.