Lise Millette, L’Indice bohémien, Rouyn-Noranda, mars 2017
Il y a toujours une raison pour faire ses valises et partir pour l’inconnu. À compter du mois de mars, l’équipe de L’Indice bohémien me confiera la tâche de rédactrice en chef.
Prendre en main ce magazine, qui porte les couleurs de la grande région qu’est l’Abitibi-Témiscamingue, est un défi en soi, mais aussi un retour vers les traces de mes origines. Mes racines familiales sont ici et s’étendent de Macamic, où ma mère est née en 1936, jusqu’au Témiscamingue, en passant par Val-d’Or, Barraute, Taschereau, Rollet et plusieurs autres villes et villages dont les noms, aux sonorités de lointaines contrées, font sourciller mes collègues urbains de Montréal, qui s’étonnent encore d’apprendre mon exil de l’autre côté du parc de La Vérendrye.
Les raisons qui m’animent, et les motivations qui m’habitent pour faire ce périple et plier bagage sont multiples, mais elles se résument en une seule. Seule vraie raison de tout changement, de tout risque, de tout saut vers l’avant. C’est la passion, l’amour, une envie de vivre au temps présent, loin des vrombissements de la ville et des tumultes urbains. Ainsi, bohémienne, je reviens avec l’envie de peupler d’histoires et de récits le journal culturel du pays de mes origines.