Paul-Henri Frenière, Journal Mobiles, Saint-Hyacinthe, novembre 2016
Avez-vous vu la publicité sur Saint-Hyacinthe qui est apparue en plein milieu du gala de l’ADISQ? Ça faisait drôle de voir dans ce contexte des images familières de notre ville. Une vue aérienne du marché public, du parc bordant la Yamaska et surtout, surtout, des visages de Maskoutains et de Maskoutaines qui semblaient heureux de vivre ici.
On était loin du concept ésotérique concocté par la firme montréalaise LG2 qui avait été embauchée pour vendre une « image de marque » de Saint-Hyacinthe au public québécois. Leur trouvaille? Donner des qualificatifs comme « suffisante », « épuisante » ou « énorme » à la ville. Une campagne télé et de grands panneaux publicitaires placardés un peu partout.
Le problème c’est qu’il fallait une bonne quinzaine de minutes pour expliquer le concept au commun des mortels. Et encore là, le propos demeurait sibyllin. En terme de marketing, c’est de la bouillie pour les chats. Une bonne pub doit être saisie instantanément. Les gens n’ont pas de temps à perdre.
Cette fâcheuse – et coûteuse – campagne publicitaire avait été initiée durant le bref séjour de l’ancien directeur général de la Chambre de commerce, Serge Gélinas. On promettait mer et monde en faisant appel à une prestigieuse agence montréalaise, LG2, pour donner une nouvelle identité visuelle à la Grande région de Saint-Hyacinthe – Terre d’innovation.
Or, dès son lancement, la campagne a fait l’objet de sévères critiques. Malgré le soutien important des partenaires institutionnels, le gâteau ne levait pas. De toute évidence, le message avait été mal conçu à l’origine, tout simplement.
La nouvelle pub de 30 secondes que l’on a vue à l’ADISQ avait tourné durant tout le mois d’octobre. Elle a été diffusée sur les ondes de Radio-Canada et de ses filiales RDI et ARTV. Un bon choix pour le public ciblé, à mon avis.
À l’initiative du nouveau DG de la Chambre de commerce, Pierre Rhéaume, c’est une petite équipe de chez nous qui l’a réalisée. Des gens qui, eux, connaissent bien la région et qui ont les compétences pour la mettre en valeur.
Et ça ne s’arrête pas là. On a également fabriqué six courtes capsules de trois minutes qui, mises ensemble, composeront un documentaire qui sera présenté au cours de l’année. Évidemment, on oublie la télé nationale pour la diffusion : la première campagne a coûté assez cher comme ça. On visera plutôt les réseaux sociaux.
Plutôt que d’utiliser un concept tarabiscoté comme l’avait fait LG2, on y va au plus simple. On met en évidence les aspects positifs de la région par de belles images et des témoignages. On y parle de l’hospitalité des gens, des grandes institutions, de la culture et de l’histoire de la ville, entre autres.
Pour ceux que ça intéresse, la publicité et les capsules sont déjà en ligne sur le site « terredinnovation.ca ». Je gage que vous allez y reconnaître des gens que vous connaissez et sûrement des lieux familiers.
À travers les tuiles qui nous tombent sur la tête, ça fait du bien de voir des images positives de temps en temps…