Vol de la cloche à la paroisse St-Paul de Scotstown : Les policiers suivent quelques pistes

Jean-Claude Vézina, Le Haut-Saint-François, Cookshire-Eaton, le 29 septembre 2010

Les paroissiens et les citoyens de Scotstown ont été atterrés par le vol de la cloche de la paroisse St-Joseph-des-Monts de Scotstown, anciennement, la paroisse St-Paul. Les questions qui reviennent toujours : Qu'est-ce qui peut pousser quelqu'un à prendre de tels risques : l'espoir de faire un coup d'argent ? Un défi ? Une vengeance ? La lubie d'un collectionneur ? Où écouler une telle pièce de métal (cuivre ou bronze) puisque les ferrailleurs sont tenus de rapporter ce genre de méfait ?

Il ne fallait pas être manchot ni marcher à cloche-pied pour arracher cette pièce symbolique. Cette cloche, qui pesait entre 700 et 1 000 livres, avait été récupérée des travaux de démolition de la première église qui avait été remplacée par cette construction en 1954. Il a fallu 4-roues et remorque pour enlever la pièce lesquels ont laissé des empreintes.

Les gestionnaires de la fabrique (conseil de gestion) de la paroisse avaient décidé, il y a quelque 15 ans, de la sortir de la nouvelle église où elle était entreposée. Elle ne servait plus depuis qu'un carillon électrique ponctuait les heures liturgiques. Pour rappeler aux gens cette page d'histoire, elle avait été fixée bien en vue sur un socle de béton.

Le lieutenant Jocelyn Rose, de la Sûreté du Québec du Haut-Saint-François, après avoir lancé un appel aux citoyens, n'avait pas d'informations nouvelles à fournir. Il rappelait que ce vol faisait l'objet d'une enquête et que les policiers suivaient quelques pistes.

Pour sa part, Yvan Poirier, président du Conseil de fabrique, était content de recevoir l'aide des médias. « Plus il y aura de gens qui seront au courant de ce vol, moins les chances de fourguer la cloche à des ferrailleurs seront grandes. » M. Poirier confiait qu'on avait remarqué que plus de VTT s'étaient baladé à des heures tardives, mais sans pouvoir pointer du doigt le ou les propriétaires de ces véhicules.

Il reste cependant que la population est choquée de ce qui s'est passé. Pour les aînés, c'est un symbole de leur foi qui disparaît, pour d'autres, c'est une pièce de collection. Quoi qu'il en soit, c'est un témoignage de l'histoire de cette ville qui, comme les pages d'un cahier, a été arrachée à celui du temps.

classé sous : Non classé