Huit ans d’abreuvoir culturel d’ici, gratuit !

Jenny Corriveau, L’Indice bohémien, Rouyn-Noranda, septembre 2016

Huit ans de culture, huit ans de magie, huit8 ans d’infini. Huit ans à écrire, huit ans à lire, huit ans à contempler, huit ans à aimer. Huit ans de beau, huit ans de bon, huit ans de passion. Huit ans d’Indice, huit ans de bohème, huit ans de différence, huit ans de couverture, huit ans d’utilité, huit ans de gratuité.

indice-b

C’est en 2004 que la Table de la jeune relève a mandaté le Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue afin de vérifier si un journal culturel était viable en région. Le but ? Comme le disait Winä Jacob, cofondatrice et première rédactrice en chef du journal, le but était de faire rayonner la culture, notre culture. « Afin d’accéder à la professionnalisation et ainsi avoir accès aux programmes de soutien à la pratique, un artiste de la relève doit soumettre entre autres un dossier étoffé, rempli de coupures de presse et de critiques afin de démonter ce dont il est capable et ce que la communauté en pense. Pas toujours évident d’avoir une telle couverture sans devoir s’expatrier hors des frontières de la région 08 ! » affirmait-elle dans le tout premier éditorial de l’édition test du journal, le numéro zéro de mai 2009.

Depuis l’arrivée de L’indice bohémien, le portrait est bien différent. Une couverture plus régulière, plus large et plus approfondie des artistes et artisans régionaux est imprimée sur papier et publiée sur le Web dix fois par année, en plus des quelques exclusivités web que le système ne nous permettait pas de publier, il y a huit ans.

L’Indice bohémien en est aujourd’hui à sa 72e parution, si on inclut l’édition zéro. 72 Indice 100 % d’ici, 100 % gratuit ! Solidaires et convaincus, des centaines de bénévoles ont donné des millions d’heures pour écrire des tonnes d’articles, des mots qui parlent d’une culture, la nôtre. Ils ont écrit des textes pour mettre de l’avant le talent de chez nous, qui rayonne ici aujourd’hui, mais qui rayonnera aussi ailleurs demain. Ces journalistes nous ont fait voir la grandeur magistrale de notre scène théâtrale, nous ont fait connaître la belle relève en arts visuels, nous ont ébahis les oreilles de trop belle poésie, nous ont enivrés et rassasiés de bonne nourriture, nous ont extasiés de beauté, et ont prouvé qu’elle bouillonne, notre culture autochtone !

Pour arriver à un produit fini, et gratuit, ça en prend, du jus d’bras ! Chaque mois, une panoplie de petits bohémiens courent les événements, concerts, expositions et festivals et vous livrent dans leurs mots tout ce que notre région-jolie a à offrir. Chaque édition, des dizaines de camelots-gentils distribuent bénévolement notre beau journal aux quatre coins de la région, pour que vous puissiez vous en procurer une copie commodément.

Des lignes, on en a écrit ! Comme le disait l’amie Ariane, chaque parution d’édition est un petit miracle paginé. Qu’en sera-t-il à notre première décennie ? À nos dix ans, qui allons-nous canoniser pour souligner l’événement ? Détrompez-vous, je suis bien loin de Sainte-Jenny ! Mais j’ai une proposition : canonisons notre sainte-région, rendons-nous à notre premier dix, puis poussons le divin jusqu’à au moins vingt !