Par Yvan Noé Girouard
Dans le cadre de la tournée Parlez-nous de vous, j’ai eu l’occasion, du 11 au 16 septembre dernier, de rencontrer huit journaux communautaires de l’Abitibi membres de l’Association des médias écrits communautaires du Québec ainsi qu’un ancien membre. Voici le résumé de ces visites.
Visite à Preissac
L’équipe de L’Alliance de Preissac m’a accueilli dans son local à 10 h le dimanche matin. J’ai été fortement impressionné par le fait que des gens consacrent un dimanche matin à recevoir le directeur général de l’AMECQ. J’entamais ainsi ma visite des journaux communautaires de l’Abitibi. Preissac est une petite municipalité d’environ 900 habitants située entre Rouyn-Noranda et Amos aux abords d’un lac magnifique.
Le journal compte 31 membres. Toutefois, il y a très peu de personnes qui se présentent à l’assemblée générale des membres. Hormis ce problème de participation, l’équipe du journal peut compter sur un sentiment d’appartenance extrêmement fort de la part de son lectorat. Les relations qui existent entre les membres du conseil d’administration, l’employée à temps partiel et les bénévoles sont excellentes.
Le journal bénéficie d’un local fourni par la municipalité (il s’agit en fait d’une maison mobile) et de l’appui d’une compagnie minière qui a investi pour l’achat d’ordinateurs. Le journal est envoyé par la poste et il est également distribué dans les institutions et commerces. Trente-cinq pour cent du financement proviennent de la subvention du ministère de la Culture et des Communications (MCC) et 65 %, des revenus liés à la publicité locale et d’autres sources de revenus. Le financement semble se maintenir d’année en année. Quant à la publicité gouvernementale, l’équipe du journal croit que le financement du MCC privilégie maintenant trop les projets axés sur le Web. Le journal n’a pas de site Web, mais possède une page Facebook à laquelle le site Web de la municipalité renvoie lui-même par un lien. On estime que 90 % du contenu est lié à l’information locale et régionale.
Le journal a utilisé tous les services offerts par l’AMECQ et est présent chaque année au congrès de l’Association. L’équipe du journal aimerait recevoir davantage de formation technique (par exemple, des formations liées à la maîtrise de logiciels ou au traitement de photos). Il est suggéré à l’AMECQ d’offrir des ateliers d’une journée. Pour les prochaines années, le journal est d’avis que l’AMECQ devrait s’attaquer davantage au problème de la relève en proposant, par exemple, des moyens de recruter plus de jeunes. L’Alliance de Preissac aimerait aussi que l’AMECQ puisse numériser toutes ses archives. De plus, l’équipe souhaite plus de placements publicitaires de la part de l’agence de publicité de l’Association.
Enfin, en ce qui concerne la vision de l’avenir des journaux communautaires, l’équipe du journal croit que, dans dix ans, les journaux papier existeront toujours, car ils contribuent à créer un lien d’appartenance au sein de la communauté, du moins dans les petites localités. L’accomplissement dont les membres de l’équipe sont le plus fiers est d’avoir sauvé le journal et avoir survécu à une crise interne. Le plus grand défi reste, bien sûr, d’assurer la relève. À court terme, l’équipe a comme ambition de restructurer le journal.
Visite à Évain
Évain n’est plus un village, c’est un quartier de Rouyn-Noranda annexé dans un concept : une MRC, une ville. Le journal Ensemble pour bâtir aura survécu à cette fusion en préservant un sentiment d’appartenance. Évain compte une population de 4 600 habitants et le journal est tiré à 1 775 exemplaires.
Le journal compte une centaine de membres. Le membership compte deux catégories : les membres individuels, qui paient une cotisation de 10 $, et les organismes du milieu, qui, eux, donnent selon leur discrétion. Les avis de convocation à l’AGA se font par la page Facebook et par une annonce dans l’édition du journal qui précède l’assemblée. De 15 à 20 % des membres assistent à l’AGA. Le conseil d’administration est composé de cinq personnes qui s’impliquent également dans l’écriture et la mise en page du journal.
Les relations entre le CA et les bénévoles sont excellentes. Les 15 bénévoles consacrent 113 heures par mois au journal, principalement durant la semaine de production. Le journal occupe un local, fourni par la municipalité, situé dans l’aréna de Rouyn. Petit hic : le local ne possède pas de fenêtre. Le journal possède un ordinateur, un photocopieur et une imprimante. Les membres de l’équipe utilisent également leurs ordinateurs personnels pour produire le journal. Pour la distribution, des exemplaires du journal sont insérés dans le publi-sac et quelques-uns sont déposés à la Ville.
En ce qui concerne les revenus, 40 % proviennent de la subvention du MCC; 15 %, des publicités gouvernementales; 25 %. de la publicité locale; 16 %, de la Vile et 4 % de l’autofinancement. Le journal est inquiet quant à l’implication des bénévoles dans l’avenir; on craint un manque de relève. On s’inquiète également pour le financement du journal à long terme.
Le journal diffuse 80 % d’information locale et régionale. Il utilise à peu près tous les services offerts par l’AMECQ. L’équipe aimerait bien que l’AMECQ puisse faire pression sur le MCC pour que Diapason soit modifié et change de format. Les membres de l’équipe voudraient également avoir des idées pour créer des AGA plus dynamiques. Ils souhaiteraient également qu’un congrès de l’AMECQ ait lieu en Abitibi. Le journal a aussi établi des liens avec d’autres journaux de la région. L’AMECQ devrait aussi, selon le journal, travailler à assurer le financement des journaux par la publicité nationale. En 2017, l’équipe du journal aimerait pouvoir faire quelque chose de spécial pour souligner le travail des anciens bénévoles lors de l’AGA en mettant l’AMECQ à contribution. Ce dont les membres de l’équipe sont le plus fer est de maintenir le journal à bout de bras et leur plus grand défi est de continuer.
Visite à Rouyn-Noranda
L’Indice bohémien entame un nouveau départ. Voilà un signe très encourageant après quelque mois de déstabilisation. L’embauche d’une nouvelle directrice y est pour quelque chose, de même que l’implication des membres du CA. L’Indice bohémien est un journal régional desservant l’Abitibi au grand complet (les cinq MRC), ce qui représente tout un défi. Il s’agit d’abord et avant tout d’un journal entièrement culturel.
Les personnes désirant devenir membres peuvent obtenir une part sociale à vie en déboursant 20 $. Il y a présentement près de 500 membres. Le journal compte deux employées permanentes. La coordonnatrice s’occupe du volet administratif de journal, cela comprend la publicité, et la rédactrice en chef coordonne les journalistes bénévoles. Un comité de rédaction se réunit une fois par mois pour le choix des sujets. Une vingtaine de membres participent à l’AGA. Il y a sept membres au CA, plus la coordonnatrice, qui agit comme observatrice. Il est apparemment facile de renouveler le CA et les membres s’impliquent également dans les activités et comités du journal. Les membres du CA semblent bien informés quant à leurs droits et devoirs. Les relations avec la direction du journal sont excellentes. Les membres du CA sont, pour la plupart, impliqués dans d’autres organismes du milieu. Une cinquantaine de bénévoles sont impliqués dans la distribution du journal et une centaine, dans la rédaction. De la formation est offerte aux bénévoles et des concours sont organisés pour stimuler leur motivation. On organise également une soirée de reconnaissance une fois l’an.
Le journal loue, à prix d’ami, un petit local dans un organisme communautaire du centre-ville. Il possède une imprimante et un ordinateur. La distribution du journal est faite par les bénévoles dans des points de dépôt situés partout en Abitibi. Récemment, le financement du journal a connu une évolution en dent de scie parce qu’il n’a pas eu de coordonnatrice à sa tête pendant cinq mois. Tout semble maintenant rentrer dans l’ordre. Le journal s’autofinance principalement par la vente de publicité locale et régionale.
Le journal aimerait bien que l’AMECQ puisse à nouveau tenir des rencontres régionales et donner de la formation en gestion d’organismes, en écriture journalistique, en recherche de subvention et de commandites et en stratégies pour accroître sa visibilité dans la communauté. Malgré le développement du Web, l’équipe du journal croit que l’édition papier va se poursuivre. On croit que, pour un journal situé en « région éloignée », il est plus facile de survivre et de créer un sentiment d’appartenance chez le lectorat. L’accomplissement dont le journal est plus fier est de réussir à publier un numéro chaque mois. Ses plus grands défis sont de perdurer, de s’améliorer en augmentant son financement par la vente de publicité. Autre défi : augmenter le lectorat.
Visite à Palmarolle
Rogatien Vachon est mon idole d’enfance. Il fut gardien de but des Canadiens de Montréal vers la fin des années soixante. Rogatien Vachon est natif de Palmarolle. C’est donc avec plaisir que j’ai accepté l’invitation du Pont de Palmarolle pour visiter le musée Rogatien Vachon, situé dans l’aréna qui porte son nom. Vous l’aurez deviné, les gens de Palmarolle sont fiers de « Rogie », comme ils sont fiers de leur beau village et de leur journal, Le Pont. Palmarolle est situé à quelques kilomètres au sud de La Sarre.
Le Pont compte sur un conseil d’administration de six membres (sur une possibilité de sept). Ils sont tous impliqués dans la rédaction et la production du journal. Ils le sont d’ailleurs aussi dans d’autres organismes de la municipalité. Ils consacrent en moyenne une dizaine d’heures de bénévolat par mois au journal. Le journal ne possède pas vraiment de local, mais peut disposer gratuitement d’une salle de réunion occasionnelle à l’aréna.
Le journal est financé aux deux tiers par la subvention du MCC. Si ce financement cesse, le journal devra fermer ses portes. Le journal demeure inquiet face à d’éventuelles coupures. Le Pont présente des textes d’information locale et régionale, des textes d’opinion et des communiqués d’organismes communautaires du milieu.
Le Pont bénéficie de tous les services offerts par l’Association. Pour les administrateurs, il est important qu’une telle association existe, avec l’AMECQ « on sent qu’on fait partie d’un bloc », croit l’équipe. Le journal aurait besoin d’aide supplémentaire en infographie. Lors du dernier congrès de l’AMECQ, les deux délégués du Pont ont particulièrement apprécié leur expérience. Ils déplorent toutefois le temps de parole ait été monopolisé par des plus anciens lors de l’assemblée générale annuelle et suggèrent qu’il y ait un modérateur dans la salle au besoin. Pour le prochain congrès, l’équipe souhaiterait qu’on offre des ateliers de formation en infographie et en mise en page. Les priorités de l’AMECQ, pour les prochaines années, devraient être d’accentuer son rôle de soutien auprès des journaux communautaires; de donner encore plus de visibilité aux régions; d’accroître son rôle d’interlocuteur auprès du ministère de la Culture et des Communications.
On s’inquiète de l’avenir des journaux « papier ». On se demande s’ils seront aussi présents qu’aujourd’hui dans une dizaine d’années, car on est conscient que le Web attire davantage les nouvelles générations. « Est-ce qu’il y aura encore des passionnés de l’information locale et régionale ? On s’en va vers le multimédia, ce ne sera pas le même genre de journalisme » s’interroger les membres de l’équipe. L’accomplissement dont le journal est le plus fier est d’avoir mené de petites luttes pour l’amélioration de la qualité de vie à Palmarolle. Le plus grand défi du journal consiste à se donner une image professionnelle et à effectuer le virage numérique. Le journal travaille présentement à la présentation du gala Excel Or.
Visite à Normétal
Situé au nord de La Sarre, en Abitibi Ouest, Normétal n’est pas un lieu où l’on passe, mais où l’on se rend. D’ailleurs, même l’électricité s’y arrête. En effet, les lignes d’Hydro se terminent à quelques kilomètres. En entrant dans le local, je me demandais bien ce que j’étais venu y faire, ce que j’allais dire. Les huit femmes qui m’y attendaient ont vite fait de me mettre à l’aise. J’ai passé trois heures magnifiques avec des dames enjouées et dynamiques : l’équipe du Vrai citoyen de Normétal.
Le Vrai citoyen compte 365 membres de la municipalité et 70 de l’extérieur. Le renouvellement de l’adhésion des membres se fait au début de l’année. Le journal compte des collaborateurs dans une quinzaine d’organismes. On peut se le procurer en déboursant 1 $. Il y a deux points de vente : l’un au village et l’autre à La Sarre. Toutefois, l’AGA n’attire qu’une vingtaine de personnes. Le conseil d’administration est composé de neuf personnes. Les membres du CA sont tous impliqués, d’une manière ou d’une autre, dans la production du journal. Les relations au conseil d’administration semblent excellentes ainsi que celles que le journal entretient avec les organismes du milieu.
On calcule que près de 32 bénévoles consacrent environ huit heures par personne par édition pour un total d’environ 2 300 heures par année. Ces bénévoles œuvrent principalement au brochage et à l’assemblage du journal. Le Vrai citoyen est probablement l’un des derniers journaux à procéder encore de la sorte. Un privilège qu’ont les bénévoles, ils reçoivent gratuitement le journal.
Le journal bénéficie d’un local fourni par la municipalité, mais défraie toutefois les coûts de l’assurance et de l’Internet. Le journal possède un photocopieur, une imprimante, deux ordinateurs de bureau, un portable et une caméra. Son financement provient du ministère de la Culture et des Communications (50 %), de la vente des journaux (30 %) et de la publicité locale (20 %).
Le manque de relève constitue la principale inquiétude de la part des membres du conseil d’administration. L’accomplissement dont ils sont le plus fiers est que le journal s’améliore d’année en année, le fait qu’on y a ajouté la couleur et qu’on peut compter sur une équipe dynamique dont les membres s’épaulent les uns les autres. Comme projet à court terme, le journal entend publier un numéro spécial qui soulignera le 75e anniversaire de la municipalité en août 2017.
Ah oui, j’oubliais de vous dire, c’est à Normétal que l’on déguste la meilleure tarte au sucre au monde, un produit de la boulangerie locale !
Visite à Malartic
Il y a de l’or à Malartic, mais on ne peut pas dire que le journal roule sur l’or. Tout de même, l’équipe du journal réalise des miracles pour maintenir le journal en vie : passer d’une publication d’hebdomadaire à une publication mensuelle, offrir plus de pages, plus de contenu, plus de qualité journalistique et, surtout, effectuer le virage Web !
Le P’tit Journal compte au-delà de 350 membres. De 75 à 100 personnes assistent à l’Assemblée générale annuelle, où l’on tient également un gala pour remercier les bénévoles. On remet aux bénévoles des certificats de reconnaissance. On les incite également à écrire pour le site Web. Les relations entre le CA, les deux employées et les bénévoles sont excellentes. Les membres du CA sont également très impliqués dans les organismes du milieu. La distribution du journal est faite par des camelots qui sont rémunérés (0,20 $ l’exemplaire). Mentionnons aussi que le journal est vendu par abonnement et dans les dépanneurs.
Le P’tit Journal de Malartic possède trois ordinateurs et deux imprimantes. Le local du journal est situé dans la polyvalente. Le coût du loyer, de 1 675 $ par année, est très raisonnable. On considère que le financement du journal est en diminution depuis au moins sept ou huit ans. Le journal a dû procéder à des changements majeurs au cours de l’été. En effet, il ne sera plus une publication hebdomadaire, mais mensuelle. Chaque édition comprendra toutefois un plus grand nombre de pages (de 20 à 24) et d’articles, ce qui rendra le journal plus intéressant. On évalue à 15 % le financement qui provient du MCC; 70 %, de la publicité locale; 14 %, des ventes du journal, des abonnements et des campagnes de financement. Le journal ne reçoit pratiquement rien en publicité gouvernementale.
Le conseil d’administration demeure à la fois inquiet et optimiste face à l’avenir du journal. Le journal s’est doté d’une politique de publication pour les lettres d’opinion afin d’éviter la diffamation. Le journal utilise à peu près tous les services offerts par l’Association et participe régulièrement aux congrès de l’AMECQ. Il entretient également des liens avec les autres journaux membres de la région. Le journal se dit outillé pour faire face au virage Web, notamment avec son nouveau site et sa page Facebook. Il entend maintenant s’attaquer au volet publicité sur le Web.
La vision de l’avenir du journal passe décidément par le Web, mais l’équipe actuelle espère tout de même que l’imprimé va demeurer. L’accomplissement dont l’équipe du journal est le plus fière est d’avoir créé le Gala des bénévoles. Son plus grand défi est la réalisation du projet de publication mensuelle. Cela devrait permettre la survie du journal.
Visite à Montbeillard
Montbeillard est situé à une vingtaine de kilomètres de Rouyn-Noranda. Ce n’est plus un village, mais un simple secteur de la ville de Rouyn-Noranda, qui une MRC, une ville. À ce qu’on en dit, il n’y a plus de dépanneur, ni de station d’essence, ni de caisse populaire, ni même d’école… Il n’y a plus que le journal. En apprenant cela, j’ai compris pourquoi il s’appelait Montbeillard en bref…
Mais au fait, il y a beaucoup plus que cela à Monbeillard : on y trouve aussi des gens formidables. Au journal, il y a un conseil d’administration dynamique et enjoué. J’ai passé un bon moment avec les membres de cette équipe. Heureusement, le journal peut compter sur une présidente efficace et des membres du conseil d’administration qui l’appuient inconditionnellement.
Fonctionnant avec des moyens plus que restreints, dépourvu d’équipements et de lieu de travail, le journal repose sur les épaules du coordonnateur, tant sur le plan du contenu que de la mise en page. Advenant le départ de ce dernier, j’ai l’impression que le journal ne pourrait s’en remettre. Le journal fait donc face à un sérieux problème de relève. Cette situation n’est pas propre à Montbeillard en bref, mais correspond à celle de la quasi-totalité des journaux communautaires d’Abitibi. Il reste à espérer que d’autres personnes voudront se joindre à l’équipe actuelle dans le but d’assurer la continuité de ce journal.
La plus grande fierté des membres du conseil d’administration de Montbeillard en bref est d’avoir pu conserver le journal jusqu’à ce jour. Son plus grand défi est de préserver sa mission et de continuer à diffuser de l’information locale. Il m’apparaît évident que ce journal joue un rôle de rassembleur contribue à créer chez ses lecteurs un sentiment d’appartenance à Montbeillard. Ce journal joue un rôle crucial dans la consolidation et la préservation de l’identité de Montbeillard.
Visite au Secteur des Coteaux
Le secteur des Coteaux est situé à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Val d’or et comprend les municipalités de Champneuf, Rochebaucourt et La Morandière. La Voie du secteur des Coteaux dessert donc ces trois minuscules localités.
La Voie du Secteur des Coteaux compte 32 membres, dont le renouvellement d’adhésion se fait en décembre. Le conseil d’administration est composé de sept personnes. Bien que les sept membres du conseil s’impliquent également au journal, on peut dire que la production repose principalement sur les épaules d’une seule personne : la coordonnatrice.
Le local du journal est situé dans les bureaux d’une ancienne scierie désaffectée. Le paysage avoisinant est désertique. L’avantage est que l’occupation du local ne coûte rien au journal; cela est offert gratuitement par la municipalité. Le local est fonctionnel et le journal peut compter sur un ordinateur et une imprimante multifonctionnelle. La distribution du journal se fait par la poste. Le financement du journal, bien que modeste, demeure stable au fil des ans. Son financement provient du MCC (90 %) et de la publicité locale (10 %).
Le journal comprend 90 % d’information locale et 10 % de communiqués de presse provenant de l’extérieur. L’équipe du journal juge que les priorités de l’AMECQ devraient être axées sur l’augmentation de la publicité gouvernementale et souhaiterait également qu’un congrès puisse se tenir en Abitibi.
En ce qui concerne l’avenir du journal pour les dix prochaines années, les membres de l’équipe n’ont pas l’optimisme de croire avec certitude que leur journal y sera encore. Ils s’inquiètent de ne pas trouver de relève. L’accomplissement dont ils sont le plus fiers est d’avoir duré. Le plus grand défi sera de perdurer, de rester là et de continuer. Le journal a toutefois des projets spécifiques à court terme : faire un bottin téléphonique et créer une page Facebook.
Visite à Barraute
En me rendant au secteur des Coteaux, je me suis arrêté dans le beau village de Barraute. J’y ai rencontré la présidente du journal Boum! Journal qui était encore membre de l’AMECQ il y a à peine deux ans. Je ne m’en cache pas, j’aimerais bien que ce journal puisse réintégrer les rangs de l’AMECQ. J’y ai constaté que, pendant ces deux années, le journal avait grandement amélioré sa mise en page et s’était donné un look très moderne.