Pierre Hébert, Le Haut-Saint-François, Cookshire Eaton, le 27 octobre 2010
Elles étaient près d'une centaine de personnes, principalement des femmes, à marcher récemment dans les rues d'East Angus, pour revendiquer notamment l'autonomie économique et la fin de la pauvreté.
Cette manifestation, pacifique, s'inscrivait dans le cadre de la Marche mondiale des femmes 2 010. À l'instar de plusieurs autres groupes en Estrie, les femmes du Haut-Saint-François, appuyées de quelques hommes et de poupons en poussettes, ont fait part de leurs doléances envers les gouvernements du Québec et du Canada. Andrée Larrivée, membre du comité organisateur local, était fière de la participation de la population. « Je suis très satisfaite. Nous avons près d'une centaine de personnes provenant de toutes sortes de catégories. Ce n'est pas évident de déplacer du monde en plein jour de semaine, plusieurs travaillent ».
Les marcheuses ont sillonné les rues d'East Angus pour s'arrêter sur le terrain de l'aréna Robert-Fournier. Sur place, on a évoqué les raisons qui mobilisaient tout ce beau monde. Affiches à la main et panneaux, on a rappelé les différentes revendications comme la hausse du salaire minimum à 10,69 $ l'heure ainsi que l'augmentation des prestations d'aide sociale afin d'obtenir un revenu minimum pour couvrir les besoins vitaux. Pour l'instant, une personne seule, bénéficiaire de l'aide sociale, reçoit 567 $ par mois alors que Statistiques Canada fixe le montant minimal à 1 136 $ par mois, de mentionner Mme Larrivée. Outre ces aspects, on a fait allusion aux revendications regroupées dans cinq champs d'action comme l'autonomie économique, le bien commun et l'accès aux ressources, la paix et démilitarisation, la violence envers les femmes ainsi que les droits des femmes autochtones.
Les manifestants ont eu droit sur place à une soupe populaire préparée par Danika Gordon et Marie-Soleil Rousseau, participantes au projet Jeunes en action du Carrefour jeunesse-emploi du Haut-Saint-François. Après s'être rassasiés quelque peu, les manifestants ont remis à la représentante du territoire, Madame « Liberté », les différentes raisons pour lesquelles elles sont interpellées par la démarche ainsi que les revendications. Ce mannequin, fabriqué par des femmes de la MRC et baptisé Liberté, portait les messages, accompagné des représentantes du territoire lors de la marche provinciale qui s'est récemment déroulée à Rimouski. Par les nombreux symboles qui arboraient son costume, Mme Liberté représentait plusieurs aspects comme l'autonomie, l'espoir, la solidarité féminine, la générosité du coeur, la débrouillardise et autres. Mme Larrivée mentionne que les revendications des femmes touchent l'ensemble de la population pour l'amélioration de la qualité de vie. À preuve, elle mentionne l'augmentation du salaire minimum et des prestations d'aide sociale.