Du baseball de haut niveau

André Lachapelle, Le Lavalois, Sainte-Brigitte-de-Laval, octobre 2016

Louis-Philippe Thomassin et Maximus Patry, deux jeunes Lavalois de 13 ans, s’illustrent sur la scène du baseball élite non seulement dans la région de Québec mais aussi au Québec, ailleurs au Canada et même aux États-Unis.

Bien difficile de parler de Louis-Philippe sans parler de Maximus et vice-versa puisqu’ils ont fait leurs débuts ensemble à l’âge de 4 ans au terrain des loisirs de Sainte-Brigitte-de-Laval. Grâce à leur talent, ils ont par la suite gravi les échelons pour atteindre le niveau Pee-Wee AAA. Louis-Philippe et Maximus, qui ont été affublés des surnoms de L.P. et Moose par leurs coéquipiers, évoluent pour les Warriors de la Capitale.

Louis-Philippe Thomassin

Louis-Philippe Thomassin

Louis-Philippe occupe les positions de lanceur, receveur et voltigeur de droite. Il se distingue par sa puissance au monticule comme en font foi les 62 retraits sur trois prises obtenus en seulement 42 manches lancées. Au bâton, il a maintenu une moyenne de 410 et frappé 11 coups de circuit. Il a été choisi joueur de l’année dans la catégorie Pee Wee compétition lors de la soirée Méritas 2016 tenue par Baseball Québec, région de Québec. Sa plus grande qualité, selon son entraîneur, est son intensité. Maximus est reconnu comme un lanceur solide, très difficile à frapper. Frappeur, opportuniste, il a produit 27 points au cours de la dernière saison et il se distingue aussi par sa rapidité avec 13 buts volés en 2016. Avec de telles performances, il n’est donc pas étonnant que les deux joueurs aient été choisis pour faire partie de l’équipe d’étoiles pour représenter la région de Québec aux championnats du Québec et du Canada.

Maximus Patry

Maximus Patry

Le baseball, c’est du sérieux

Les deux comparses font partie du Programme sport-études baseball de l’école secondaire de la Seigneurie, à Beauport. La journée débute par des sessions d’entraînement de 8 heures à 11 heures. L.P. et Moose apprécient grandement ces sessions puisqu’ils bénéficient de l’expérience et du savoir-faire d’instructeurs qui évoluent avec les Capitales de Québec ou ont déjà fait partie d’équipes professionnelles de baseball. Le reste de la matinée et de l’après-midi est consacré aux matières académiques. Ils bénéficient d’un encadrement visant à permettre le développement de leurs aptitudes sportives et d’assurer une sainte gestion du temps entre le sport et les exigences scolaires. Pas question de négliger leurs études car les élèves dont les résultats ne sont pas au rendez-vous se voient expulsés du programme. Louis-Philippe et Maximus n’ont toutefois aucun problème de ce côté puisque leurs notes sont très bonnes.

 

Une même passion

Ces deux inséparables sont animés d’une même passion, le baseball. Ils mangent leur lunch à bord de l’autobus qui les ramène à l’école à la fin de leur entraînement du matin afin de profiter de l’heure du dîner pour se lancer la balle. Le père de Louis-Philippe, Éric, a installé un mécanisme dans la cour arrière de la maison pour lui permettre de pratiquer son élan au bâton. Maximus, n’est pas en reste puisque son père Renaud, qui a mis en place l’activité baseball pour les jeunes, garçons et filles, de Sainte-Brigitte-de-Laval, s’est procuré au fil des ans un lance balle automatique et d’autres équipements pour faciliter l’apprentissage de Maximus et de ses deux jeunes frères Boris et Robinson qui partagent aussi cette même passion pour le baseball.

 

Une passion contagieuse

On imagine facilement que les parents jouent un rôle primordial dans la réussite de leurs enfants. Renaud Patry et Eric Thomassin, les pères, ont initié leurs enfants aux rudiments du baseball et ils continuent de s’impliquer à fond dans leur jeune carrière. J’ai réalisé l’entrevue avec Louis-Philippe et Maximus en présence de leur mère Stéphanie Lagacé et Karelle Bergeron.

Elles assurent les déplacements et ce n’est pas une mince tâche car il faut savoir qu’ils disputent leurs matchs à Québec, Trois-Rivières, Rivière-du-Loup et en Beauce. Les deux jeunes frères de Maximus, Boris et Robinson, et Frédéric, le frère cadet de Louis-Philippe jouent aussi au baseball. Une gestion serrée de déplacements qui les occupent six jours par semaine. Il leur faut aussi s’occuper de l’hébergement et des repas de leurs fils lorsqu’ils participent à des tournois comme ce fut le cas au championnat québécois à Pointe-du-Lac au championnat canadien qui a eu lieu à London en Ontario ou encore un tournoi avec des équipes américaines à Long Island.

Cette passion du baseball est contagieuse. Les grands-parents assistent assidûment aux matchs de leurs petits-fils. Pour les grands-parents de Maximus qui habitent Shawinigan, cela implique bien des kilomètres de déplacements. Stéphanie et Karelle reconnaissent avoir hâte que la saison se termine mais quelques semaines plus tard, elles avouent qu’elles s’ennuient déjà du baseball. Qu’est-ce que l’avenir réserve à ces deux jeunes athlètes? À cette question, ils répondent simplement qu’ils espèrent se rendre le plus loin possible.