Louise Leboeuf, Le P’tit Journal de Malartic, le 9 novembre 2010
Le 26 octobre dernier, à Nagoya au Japon, lors de la Conférence de la convention sur la diversité biologique, le jeune Réseau mondial des zones humides a remis le prix Globe bleu à la réserve naturelle le Marais-Kergus situé à La Motte.
Le prix Globe bleu récompense la gestion efficace des zones humides et les efforts pour protéger les espèces et leurs habitats. Les projets qui reçoivent ce prix deviennent des exemples de bonne gestion intégrée. Les gagnants servent à développer des études de cas mettant en valeur les approches efficaces. Le Réseau mondial des zones humides décerne un prix par continent et celui de l’Amérique du Nord revient au Marais-Kergus de la Motte, en Abitibi. Le Marais-Kergus devient donc un exemple de réussite d’un mode de gestion sur la scène mondiale par écosystème. Les autres Globe bleu ont été remis au Lac de Natron en Tanzanie, au projet Nakatsu Tidal Flats au Japon, au Danube Delta en Roumanie, au Laguna de la Cocha en Colombie et à Zone Humide de Pambula en Australie.
En 2003, la réserve naturelle du Marais-Kergus a été reconnue pour une durée perpétuelle en vertu de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel. Le Marais-Kergus est un lac bordé de terres humides d’environ 300 hectares situé dans les rangs 2 et 3 de La Motte. Le Marais-Kergus protège une mosaïque d’habitats : un lac marécageux, des herbiers aquatiques, des milieux humides, des secteurs forestiers et des milieux ouverts consacrés à l’agriculture. On retrouve une espèce de rosier, Rosa nitida, qui pousse habituellement plus au sud de la province.
Le Marais-Kergus est le refuge rêve pour les oiseaux aquatiques, oiseaux migrateurs ; il devient une halte et une aire de reproduction pour la sauvagine. Les grands hérons fréquentent également cette aire protégée qui abrite un habitat important de poissons. Pour conserver cette aire protégée, les propriétaires, Florence Lafon et Germain Bérubé doivent interdire certaines pratiques. Les activités éducatives et scientifiques selon le plan de gestion des propriétaires y sont permises. L’usage de véhicules motorisés, la récolte, la cueillette, le fauchage, la destruction ou la coupe de végétation en place, incluant le bois, les activités agricoles de toute nature, l’utilisation d’engrais, de pesticides ou de phytocides non approuvés pour la culture biologique y sont interdits. Les droits miniers ont été abolis sur la réserve naturelle. Les propriétaires désirent conserver l’équilibre du milieu.