François Beaudreau, L’annonceur, Pierreville, le 10 août 2016
L’engagement personnel de Jacques Lafrenière illustre bien l’adage populaire selon lequel le bénévolat fait du bien aux autres autant qu’à soi-même. Aujourd’hui à la retraite, cet ancien barbier se dévoue depuis quelques temps déjà à l’entretien du cimetière Saint-Thomas de Pierreville. M. Lafrenière s’y rendait périodiquement pour entretenir la tombe de son épouse regrettée et pour s’y recueillir. « J’ai commencé à faire l’entretien des monuments autour, à ramasser les branches tombées», raconte-t-il. «Ça me tient en forme parce que ça m’oblige à bouger. Pour moi, ce n’est pas un travail. C’est un plaisir. Et puis ça ramène de bons souvenirs en mémoire. Je connais beaucoup des gens qui reposent ici. Je leur ai tous coupé les cheveux », relate le barbier à la retraite.
Bientôt, quelques amis viennent rejoindre M. Lafranière et lui donnent un coup de main. C’est le cas de Julien Truchon et d’Yvon Descheneaux. Ils ont fabriqués des outils pour faciliter le travail d’entretien et de nettoyage. «Nous aimons ça que l’endroit soit propre. Ça fait du bien aux autres, aussi. Les gens commencent à venir de plus en plus », souligne Julien Truchon, qui a eu l’idée de venir raconter leur aventure au journal.
Pour sa part, Yvon Descheneaux remarque que des gens de l’extérieur reviennent au cimetière pour s’y recueillir. « Ils apprécient que le cimetière soit propre. Avant, les barrières étaient fermées parce qu’il y avait eu des gestes de vandalisme. Aujourd’hui c’est redevenu un bel endroit avec plein d’arbres matures », décrit M. Descheneaux. À eux trois, ils se sont même donner un nom, soit « lbdc» – les bénévoles du cimetière.
Dernièrement, une dizaine d’autres personnes leur ont emboîté le pas et sont venus prêter main-forte. «Nous avons réparé les chemins avec de la pierre et du sable qui nous ont été donné par de généreux commanditaires », enchaîne Jacques Lafrenière. « Nous voulons remercier Richard Laforce et Jean-Yves Descôteaux pour les matériaux, en plus de tous les bénévoles pour leur travail », conclut-il.