En page couverture : Marguerite, Florence, Éléonore, Édouard et Benjamin Latrémouille. © Ian Latrémouille

Les Latrémouille, « bosses » des bosses

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Marc Cochrane, Autour de l’Île, Île d’Orléans, avril 2025

Le hockey a eu les six Sutter, le ski acrobatique a les cinq Latrémouille. Les trois sœurs et deux frères de Sainte-Famille prennent part à toutes les compétitions provinciales et retiennent l’attention avec la qualité de leurs performances.

Les enfants d’Ian Latrémouille et d’Andrée- Ann Juneau font partie du Club de ski acrobatique Mont-Sainte-Anne. Éléonore (12 ans) et Marguerite (17 ans) ont amorcé leur carrière en 2019, suivies de Florence (15 ans) deux ans plus tard. Édouard (10 ans) et Benjamin (9 ans) ont rejoint leurs sœurs en 2021 et 2023, respectivement.

« Nous sommes présents partout au Québec. Nous sommes la plus grosse famille de la province en ski acrobatique», a affirmé Marguerite.

Depuis trois ans, les filles montent régulièrement sur le podium d’une discipline qu’elles et les garçons pratiquent à la suggestion de leurs parents. Édouard a réussi un top 10 en bosses aux régionaux au Relais de Lac-Beauport alors que Benjamin évolue dans des compétitions Acrobatx.

« Les filles pratiquaient déjà le ski alpin au MontSainte-Anne. Nous avons remarqué que le Club de ski acrobatique Mont-Sainte-Anne, qui est divisé dans les catégories bosses et descente, organisait une journée d’initiation. Les entraîneurs du club les ont regardé skier dans les bosses et à la fin de la journée les ont acceptées dans le club. Leur technique de base, leur comportement et leur motivation ont suffi à les convaincre », a raconté Andrée-Ann Juneau.

DISCIPLINE PERSONNELLE

Dévaler les pentes de ski acrobatique procure du plaisir mais la récolte de médailles vient avec son lot d’exigences.

« C’est dur sur le moral quand on fait une mauvaise performance », a confié Florence. Sa sœur aînée, Marguerite, souligne que le sport s’avère exigeant sur le plan physique. Benjamin note que les bosses glacées compliquent les prestations.

« La fin de semaine, on se couche tôt et on se lève tôt. Il faut être au pied des pentes à 7 h », a noté Marguerite.

Pour se motiver, les filles se sont créé des acronymes qu’elles se répètent sans cesse. BBC pour « Belle, bonne et capable » ainsi que TVA pour « Tu vas assurer ».

Même si le ski acrobatique nécessite d’appréciables dépenses en équipement, en transport ou en entraîneurs privés, Ian Latrémouille et AndréeAnne Juneau n’hésitent pas à délier les cordons de la bourse pour que leurs enfants puissent s’adonner à cette discipline sportive hivernale popularisée par les frères Laroche et Mikaël Kingsbury.

« Les côtés positifs l’emportent. Ils développent une discipline personnelle, pratiquent du sport et se font des amis », a mentionné Mme Juneau.

Les filles fréquentent l’École secondaire FrançoisBourrin de Beauport. Éléonore est inscrite au Programme d’études internationales et en danse. Florence étudie en danse et Marguerite fait partie du programme multisports. Les garçons vont à l’école de Sainte-Famille.

Le quintette Latrémouille ne se limite pas au ski acrobatique. Vélo de montagne, danse, volleyball, golf et course à pied meublent également leurs passe-temps.