Sébastien Michon, Le Val-Ouest, Valcourt, septembre 2024
Les instigateurs du projet Le Houppier à Saint-François-Xavier-de-Brompton ont tenu, le 5 septembre dernier, leur première rencontre publique d’information. Qui a permis à une cinquantaine de citoyennes et citoyens de poser leurs questions. L’activité se tenait au centre communautaire France-Gagnon-Laprade.
C’est la municipalité qui a suggéré la tenue de cette séance. «Nous demandons aux promoteurs, peu importe le projet, d’organiser des rencontres d’information publiques. Même si leur projet est conforme au règlement et qu’ils ne sont pas obligés», explique le maire de Saint-François-Xavier-de-Brompton, Adam Rousseau.
Espace de vie intergénérationnel et écologique
Rappelons que cet ambitieux projet a été initié par des citoyennes et citoyens. Il a pour objectif, à terme, la construction de trois immeubles multifonctionnels au cœur du village de Saint-François-Xavier-de-Brompton. Qui serviront à la fois de milieu de garde en nature, d’espace communautaire et de villas pour aînés.
« Obtenir le pouls des gens »
«Depuis quelques mois, nous avons rencontré beaucoup de personnes pour présenter le projet. Mais c’était la première fois que nous tenions officiellement une séance d’information pour obtenir le pouls des gens. D’autant que nous travaillons pour répondre aux besoins de notre communauté et améliorer la qualité de vie de nos citoyens», explique Guylaine Leclerc, fondatrice du projet et présidente du conseil d’administration.
« Ça s’est très bien passé »
Les organisateurs offraient un service de garde pour permettre aux parents d’assister à la rencontre. De telle sorte que la salle comptait, selon Guylaine Leclerc, des Tomcodois et Tomcodoises de toutes générations.
Les participantes et participants ont posé des questions quant aux dimensions écologiques, sociales, environnementales et éducatives du projet.
« Certains citoyens ont soulevé quelques inquiétudes. Mais, somme toute, ça s’est très bien passé. Nous sommes déjà très transparents sur notre site web et notre page Facebook. Dès qu’il y a de la nouveauté, nous le publions », précise Guylaine Leclerc.
Un fait confirmé par le maire Adam Rousseau. «Les gens étaient là pour prendre de l’information. Il y a eu quelques questions et de petites préoccupations. Mais en général, l’assistance était plutôt favorable au projet.»
Lors de la soirée, l’équipe du Houppier a présenté au public une vidéo, sans paroles, qui illustre sa philosophie.
Le terrain déjà réservé
Guylaine Leclerc a aussi présenté le lieu où sera situé le projet, en plein cœur du village. Derrière l’église et la résidence pour aînés Au jardin des sages. Un terrain pour lequel la municipalité a fait une offre d’achat conditionnelle, en mars dernier, afin d’appuyer l’implantation du Houppier. « Le terrain est réservé par la municipalité pour trois ans. Le temps que nous ayons les sous pour l’acheter », rappelle Guylaine Leclerc.
Appui de la municipalité
Le maire confirme le «plein appui» de sa municipalité au Houppier.
«Nous travaillons forts, tous azimuts, pour essayer de les aider à rendre ça possible. C’est un projet extraordinaire et nous sommes vraiment très chanceux qu’ils aient choisi Saint-François pour le développer», marque-t-il.
Adam Rousseau annonce d’ailleurs que les profits générés par le «November Fest du maire», qui se tiendra le samedi 9 novembre prochain, seront remis au projet.
Mesure d’exception en urbanisme
Compte tenu que Le Houppier prévoit la construction de trois bâtiments sur le même lot, la municipalité devra se pencher sur un «Projet particulier de construction, modification ou d’occupation d’un immeuble» (PPCMOI). Une mesure d’exception, prévue par la Loi, qui permet la réalisation de travaux qui dérogent aux règlements d’urbanisme. «Je vois ça comme une formalité», résume le maire.
40 % du terrain sera protégé
Le respect de l’environnement fait partie intégrante du projet. Au moins 40 % de la superficie du terrain sera protégée à perpétuité. Un espace qui devrait devenir un parc. La construction des bâtiments se fera près de l’église et de la résidence pour aînés. Tout en respectant le plus possible les arbres existants.
Trouver du financement
L’équipe du Houppier vient de terminer son plan d’affaires. Elle souhaite maintenant passer à l’étape suivante, celle de trouver du financement. Guylaine Leclerc souhaite aller rencontrer Domtar, BRP, Kruger, Valmetal et d’autres entreprises. Pour présenter son projet de service de garde qui offrira des services aux parents qui ont des horaires atypiques. Et permettre à ces entreprises de réserver des places pour leurs employés.
« Il y a plein de gens, présentement, qui n’ont pas de milieu de garde. Parce que l’horaire du lundi au vendredi, de 7 h à 17 h, ne leur convient pas. Nous ouvrirons de soir et de fin de semaine, à horaire rotatif. Ça risque de répondre à d’autres besoins. »
Présentation à la ministre
Gilles Bélanger, député de la circonscription d’Orford, s’est quant à lui offert pour aller présenter le projet à sa collègue Sonia Bélanger, ministre responsable des Aînés.
Un CA composé d’experts
Lors de la soirée, la fondatrice a tenu à exprimer sa gratitude pour les partenaires qui apportent leur soutien au projet. «Grâce à leur collaboration et leur engagement constant, nous avons pu réaliser des étapes importantes de développement de cet ambitieux projet. Nous avons aussi relevé de nombreux défis entrepreneuriaux.»
Elle se dit aussi bien fière des expertises pointues détenues par les 17 membres du conseil d’administration de l’organisme. Qui sont : enseignant, éducatrice en service de garde, entrepreneur, chercheur universitaire, architecte paysagiste, psychomotricien, neuropsychologue, etc. « Tout ce qui nous manque, c’est un fiscaliste-comptable, un expert en événementiel et une personne en gestion du patrimoine », pointe-t-elle.
«Nous avons maintenant des expertises, des outils et l’appui des citoyens. On continue d’avancer!», conclut-elle avec détermination.