Vincent Di-Candido, Échos Montréal, Montréal, juillet 2024
Nos politiciens ont le don d’irriter les citoyens par leur fréquent manque de volonté (politique) pour l’application et le respect des lois, surtout quand de grandes compagnies ou entreprises multinationales sont concernées.
Comme c’est le cas par exemple en ce qui concerne les Airbnb, où naïvement (fausse naïveté pensons-nous) le responsable de la ville dans ce dossier, Robert Beaudry, indique que la Ville « essaie la persuasion » pour inciter à cesser leurs activités les contrevenants qui œuvrent illégalement ou sans respecter les conditions de sécurité nécessaires. Incroyable, n’est-ce pas.?!. On n’en est même plus à des amendes-bonbons qui sont déjà trop rares, ridiculement petites et qui ne sont en rien dissuasives, on est maintenant à tenter la « persuasion ». Quelle remarquable efficacité que l’administration municipale Plante !
Cette lenteur et cette incompétence de la ville, on les retrouve aussi dans bien d’autres situations. Comme par exemple en ce qui a trait à la prolifération des campements illégaux de supposés « protestataires », qui se croyant des incarnations d’Astérix le Gaulois ont érigé leurs villages de pacotille dans différents parcs et domaines publics, ainsi que sur le terrain privé du campus de l’Université McGill. La Ville s’est finalement, décidée après plusieurs semaines de niaisage apathique, à démanteler le campement au Square-Victoria.
Malheureusement, les supposés protestants propalestiniens – on les soupçonne surtout d’être en grande partie des casseurs anarchistes se réclamant hypocritement de cette cause comme prétexte à faire du vandalisme – ont eu largement loisir de saccager du mobilier, et de vandaliser les façades de la Caisse de Dépôt et de Placement et du Centre de Commerce mondial, ainsi que de souiller de peinture et de graffitis la statue de la Reine Victoria. Cette situation a d’ailleurs incité deux ministres, François Bonnardel et Pascale Déry à critiquer avec justesse l’attitude trop attentiste de la Ville.
On attend trop pour agir, et on attend trop pour punir. Et encore, quand on se décide, on le fait beaucoup trop mièvrement. Montréal est déjà lourdement pénalisée par son incompétence administrative dans plusieurs dossiers. Pour le réaliser on n’a qu’à contempler les cônes orange qui y pullulent tous azimuts sans logique cohérente, empoisonnant quotidiennement la vie des automobilistes que l’on semble considérer comme des pestiférés.
L’addition d’autres maux à ce décevant quotidien municipal ne fait qu’amplifier la déception d’être un citoyen montréalais, cette ville autrefois magnifique, agréable à contempler et où il faisait pourtant jadis si bon vivre.