Marc Cochrane, Autour de L’Île, Île d’Orléans, mai 2024
On ne sait pas s’ils deviendront des magnats de la finance mais déjà les jeunes Orléanais Anthony Bélanger et Christophe Lemelin peuvent se vanter d’avoir la bosse des affaires.
Christophe, 12 ans, est presque tombé dans la marmite entrepreneuriale en côtoyant sa mère, Karine Daigle, propriétaire de Compliments de Belle-Maman à Saint-François.
Il a pu bénéficier des précieux conseils en affaires de sa maman mais aussi de la cuisine derrière la boutique pour produire de la nourriture et des recettes en pot.
« J’ai lancé ma compagnie, les Créations Christophe, durant la grève des enseignants en novembre et décembre. Chocolat chaud, biscuits, épices à tacos, soupes, crêpes et hamburger helper sont vendus dans des pots Mason. Je continue la production à raison d’une dizaine d’heures par semaine », a mentionné l’élève de 6e année à l’École de l’Île-d’Orléans, bâtiment de Sainte-Famille.
Le jeune entrepreneur qui aide aussi à la boutique des Compliments de Belle-Maman, Conserves de l’Île d’Orléans, en servant les clients en français et en anglais, espère ainsi amasser des sous pour payer un abonnement de ski lui qui a été accepté en ski-études à l’École secondaire du Mont-Sainte-Anne, à Beaupré.
Tites folies d’Anthony
De deux ans le cadet de Christophe, Anthony Bélanger, de Saint-Laurent, fait tout autant preuve de fibre entrepreneuriale.
« J’ai commencé à 5 ans en faisant des magasins à partir d’objets de la maison comme des cahiers avec feuilles et cartons brochés ensemble. Ma mère vendait mes créations à son travail. Puis, j’ai ramassé des pierres sur la grève pour ensuite en faire des sculptures décoratives », a raconté l’élève de 4e année au bâtiment de Saint-Laurent.
Puis, la pandémie a moussé son sens des affaires.
« Toute l’école faisait des bracelets tressés en scoubidou mais quand il n’y en a plus eu, j’ai continué d’en faire », a noté Anthony.
Ses porte-clés, bracelets et colliers sont vendus dans la boutique des Conserves de l’Île d’Orléans.
L’histoire a commencé au taekwondo lorsque la mère d’Anthony, Mylène Lachance, a mentionné à Karine Daigle que son fils vendait ses créations devant la maison.
Déjà mentor pour son garçon Christophe, la femme d’affaires a décidé d’encadrer aussi Anthony qui a nommé son entreprise Tites folies d’Anthony.
« Je leur ai transmis les rudiments du fonctionnement d’une entreprise. Cela a développé leur sens créatif pour trouver le nom et le logo de leur commerce. Ils ont aussi appris des aspects comme le coût de revient, le service à la clientèle et la comptabilité. C’est beau de les voir concrétiser leur rêve », a confié Mme Daigle qui organise une grande journée des jeunes entrepreneurs, le 1er juin, où un marché sera installé à sa boutique.
Encore des projets
Ce n’est pas parce que leur entreprise respective a pris son erre d’aller que les deux jeunes gens d’affaires vont se reposer sur leurs lauriers.
Christophe aimerait travailler le bois avec son père, Gaétan Lemelin, alors qu’Anthony regarde du côté de la fabrication de sushis, un besoin à combler à l’île, selon lui.