Carl Vaillancourt, Journal mobiles, Saint-Hyacinthe,
décembre 2023
Institution culinaire érigée depuis près de 50 ans sur le boulevard Laurier Ouest, la Cantine chez Jos a officiellement fermé ses portes le samedi 2 décembre dernier laissant derrière elle une panoplie de souvenirs impérissables pour les amateurs qui fréquentaient l’endroit. Après 23 ans de dur labeur, c’est le cœur léger que le couple de propriétaires a pris cette décision pour profiter d’une retraite bien méritée.
« Depuis le 1er septembre 2000, moi et Chantal travaillions forts pour offrir une expérience unique à tous ceux qui venaient manger chez nous. Après 23 ans de travail, nous sommes arrivés à la conclusion qu’il était temps de profiter de notre retraite », a expliqué Stéphane Camiré.
Lors de l’annonce faite sur les médias sociaux près d’un mois avant la fermeture, les messages de remerciements et de satisfaction ont eu l’effet d’un baume pour le couple. Cette reconnaissance était le fruit du travail fait par les deux entrepreneurs.
« Le nombre de personnes qui nous ont écrit, c’était impressionnant. Je n’en revenais tout simplement pas. Ça confirme que notre travail était apprécié et que l’environnement créé pour notre clientèle était un point fort qui faisait en sorte que les gens revenaient sur une base régulière », a-t-il renchéri.
La vie de restaurateur, une vie de sacrifices
Quand la réflexion s’est présentée, le couple de restaurateurs avait d’abord sondé leur fils qui participe également au succès de la Cantine chez Jos depuis quelques années. L’intérêt de reprendre l’entreprise familiale et poursuivre ainsi la tradition était un véritable dilemme. Bien que le restaurant fasse partie du patrimoine familial, les nombreuses heures de travail et les rares congés ont fait en sorte que la progéniture du couple a décidé de poursuivre sa carrière dans un autre secteur que celui de la restauration.
PHOTO : GUILLAUME MOUSSEAU
« C’était très exigeant. Nous avons travaillé six jours par semaine durant ces 23 dernières années sans parler des urgences que nous devions gérer ou encore la comptabilité dans notre journée de congé de la semaine. Ce n’est pas nécessairement très vendeur », a-t-il lancé à la blague lors de l’entretien téléphonique avec le représentant du journal Mobiles.
Si beaucoup d’entrepreneurs vivent difficilement le recrutement de main d’œuvre, ce n’était pas le cas dans ce restaurant qui aurait fêté son 50e anniversaire de création en 2024. De l’aveu de son propriétaire, les employés étaient fidèles au poste et ceux-ci étaient reconnus pour le succès de la Cantine chez Jos. De plus, la rentabilité financière était encore au rendez-vous, et ce, malgré l’inflation sur les produits alimentaires. Les ventes étaient même revenues près de ce qu’elles étaient avant la pandémie.
Une année de voyages et vacances à l’horizon
Les préparatifs sont au beau fixe pour le couple maintenant à la retraite. Avec un véhicule récréatif acheté récemment, ceuxci s’apprêtent à voyager et ainsi s’exiler quelques semaines vers le soleil de la Floride et du sud des États-Unis pour profiter de la chaleur et ainsi se reposer après ce marathon des 23 dernières années.
À distance, Stéphane Camiré tentera de vendre un local commercial. Pour la prochaine année, ceux-ci ont bien l’intention de découvrir du pays et de relaxer. Ils ont l’intention de parcourir également le Québec.
Reconnus pour leur implication dans la communauté depuis de nombreuses années, les deux nouveaux retraités comptent bien poursuivre en ce sens. Que ce soit au Club Optimiste Douville, dans les loisirs de leur quartier ou d’autres causes qui leurs tiennent à cœur, les visages de la Cantine chez Jos ne seront pas très loin de l’action.