Sébastien Michon, Le Val-Ouest, Valcourt, novembre 2023
Du 25 novembre du 6 décembre, l’Association féministe d’éducation et d’action sociale (AFEAS) de Racine tient sa campagne « Opération tendre la main ».
« Chaque femme et fille de notre communauté a droit au respect. Soyons attentives et attentifs. Ne fermons pas les yeux. Il faut dire « non » à violence faite aux femmes ainsi qu’à la violence sous toutes ses formes », exprime d’emblée Chantal Poulin, présidente de l’AFEAS de Racine.
Au cœur de cette campagne : l’entraide
Au cœur du message de cette campagne locale d’information et de sensibilisation : l’entraide. « Nous souhaitons éveiller nos consciences à l’entraide. Ensemble, nous pouvons faire une différence et contribuer au changement», fait savoir Chantal Poulin.
Depuis deux ans, le député de Richmond, André Bachand, appuie et contribue financièrement à la poursuite de ce projet de sensibilisation.
Distribution de napperons dans la région
L’une des actions de l’organisme est de proposer un napperon. Celui-ci est disponible en téléchargement. On en retrouve aussi 2000 exemplaires distribués dans les différents commerces, restaurants, organismes communautaires et endroits publics de la région.
L’outil de communication offre les coordonnées de ressources locales et régionales : Escale de l’Estrie (hébergement aux femmes et enfants victime de violence conjugale), Seuil de l’Estrie (soutien pour la gestion de la colère et de la violence), DIRA Estrie (aide aux aînés) et Tel-jeunes (espace de soutien pour les ados).
On y trouve aussi de courtes bandes dessinées qui illustrent des situations de violence ou de maltraitance.
L’AFEAS en profite pour glisser, avec un brin d’humour et d’autodérision, que l’acronyme de l’organisme signifie bel et bien « Association féministe d’éducation et d’action sociale » et non « Aiglefin frit et asperges sautées ».
Davantage de féminicides au Québec
Les féminicides, c’est-à-dire le meurtre d’une femme, sont un enjeu dans la province. Selon les statistiques du Conseil du statut de la femme, le nombre de femmes et de filles tuées au Québec est passé de 16 en 2018 à 24 en 2021.
Des milliers de femmes victimes de violence conjugale
Les données fournies par le ministère de la Sécurité publique et compilées par le Conseil révèlent que 18 571 femmes ont été victimes, en 2021, d’une infraction commise en contexte de violence conjugale. Il ne s’agirait que de la « pointe de l’iceberg » car plusieurs situations ne sont jamais rapportées à la police.
6 % des aînés vivent de la maltraitance
La maltraitance aux aînés est aussi une situation mise de l’avant par l’AFEAS. Selon l’Institut de la statistique du Québec, en 2019, près de 6 % des personnes aînées vivant à domicile ont déclaré avoir vécu au moins un type de maltraitance dans la dernière année. Ce qui représente 78 900 personnes.
Pour sauver des vies : agir en prévention
« C’est en agissant au niveau de la prévention des violences et de la protection des victimes que nous pourrons contribuer à sauver des vies », rappelle Chantal Poulin.