Geneviève Lemire-Julien, L’Indice bohémien,
Abitibi-Témiscamingue, juin 2023
En partenariat avec Tourisme Abitibi-Témiscamingue
La danse traditionnelle, c’est bien connu, est une pratique artistique et spirituelle des Premières Nations. Elle symbolise, entre autres choses, la tradition qui se perpétue, en plus d’apporter la guérison à l’artiste et au public. Annick Wylde est directrice de police depuis 2 ans à Pikogan, et policière depuis 35 ans. Ce métier, clairement, comporte des aspects difficiles, on y rencontre beaucoup de souffrances et de défis personnels. Elle parvient à retrouver son calme, « à se déposer » par la danse et l’artisanat.
Dès l’enfance, sa mère, ses deux grands-mères et des groupes d’artisanat l’ont initiée aux traditions ancestrales. Elle les observait confectionner des poupées Abitibiwinni, des mocassins, des manteaux…
La danse traditionnelle est arrivée plus tard dans sa vie, lors de son premier pow-wow auquel sa cousine Isabelle l’avait invitée. Pour Annick, les pow-wow sont des rassemblements entre camarades, entre nations. Elle a commencé avec le châle d’apparat (fancy shawl). Puis, elle a découvert la danse jingle, la danse à clochettes avec la robe de médecine. C’est cette danse qui lui a collé à la peau et qu’elle présente lors de divers évènements auxquels elle est conviée.
Annick confectionne ses robes traditionnelles, ainsi que celles de sa nièce. Elle fabrique des boucles d’oreilles et fait du perlage, duquel on dit : « le perlage est une médecine! » Ce travail de minutie lui permet de faire grandir sa patience et, surtout, cet art lui permet de décrocher du quotidien.