Mylène Veilleux : À la rencontre de sa communauté

Jordane Masson, L’écho de Compton, Octobre 2022

 

En 2002, Mylène Veilleux vint s’établir dans notre belle municipalité avec son conjoint, Simon Lajeunesse, originaire de Compton. Alors que Mylène connaissait aussi les environs pour avoir grandi à Coaticook, le couple a appris à apprivoiser les charmes du coin ensemble. Ils ont d’ailleurs fondé une superbe famille avec leurs quatre enfants : Alice, 14 ans, Jacob, 13 ans, Thomas, 10 ans, et Félix, 8 ans.

« Au début, on a choisi Compton, car je travaillais à Sherbrooke et mon conjoint à Coaticook. C’était un juste milieu. Depuis, nous avons changé d’emploi avec notre compagnie Construction Goudreau à Stanstead, donc la question s’est posée si on se rapprochait ou non, mais on ne veut tout simplement pas quitter Compton. On est tombés en amour! »

S’impliquer pour l’école

Mme Veilleux a décidé de s’impliquer dans des comités touchant l’école où il y avait des besoins en bénévoles. Que ce soit dans le Comité de cafétéria, dans le Comité de mobilisation pour l’agrandissement de l’école ou pour le Conseil d’établissement, elle a offert de son temps et de son appui pour mener de l’avant différents projets et pour poursuivre la mission des comités. « Quand les enfants étaient petits, j’avais une garderie puis, avec l’entreprise, je me suis mise à travailler seule à la maison. Je me suis alors dit que de m’impliquer dans la vie scolaire de mes enfants me ferait sortir et rencontrer des gens. Mon but au départ était donc un peu égoïste, j’ai fait du bénévolat pour moi-même! Mais de fil en aiguille, j’ai vu le fort besoin de bénévole dans des comités qui m’interpellaient. La cafétéria est importante pour ma famille, tout comme l’agrandissement de l’école, alors ça m’a motivée à participer. »

Membre et présidente du Conseil d’établissement

En 2017, Mme Veilleux devient membre du Conseil d’établissement de l’école puis, en 2019, elle en prend la présidence avec les nouvelles responsabilités que cela implique. En résumé, le poste de la présidence consiste à assister la directrice, entre autres dans l’élaboration des ordres du jour pour les rencontres du conseil. C’est aussi d’animer les réunions ainsi que l’assemblée générale annuelle. Il y a donc quelques rencontres supplémentaires, en plus des cinq à six réunions du Conseil d’établissement, pour bien se préparer. « Avec la directrice, Chantal Leroux, on passait point par point l’ordre du jour pour être sûre que je comprenais bien les enjeux et pour me permettre de bien les expliquer aux membres du Conseil d’établissement. »

Dans l’année, il y a une liste de sujets qui doivent obligatoirement y être discutés. La présidente et la directrice doivent s’assurer de bien les répartir dans l’année et s’assurer que tout a été vu. De plus, lors de vote en comité, celui de la présidente vaut pour deux, cela permet de trancher la décision au besoin.

« Toute cette implication m’a beaucoup fait grandir. Ça m’a poussée hors de ma zone de confort. Jamais je n’aurais pensé présider un conseil d’établissement. Animer des réunions me rendait tellement nerveuse! J’ai décidé de suivre un cours sur l’art de parler devant un public. Je me suis dépassée à travers ces défis et j’en suis vraiment heureuse! J’en ressens un grand sentiment d’accomplissement. »

Projet du parc-école

En 2020, un nouveau projet naît au sein du Conseil d’établissement, celui de la Cour d’école de rêve. Un nouveau comité est donc créé qui englobe la direction, deux enseignantes, dix parents, la responsable du service de garde et une conseillère municipale, afin de créer un parc-école à l’image des jeunes et de la communauté. « En attendant d’apprendre si l’agrandissement de l’école allait se faire ou non, je ressentais une certaine division entre ceux qui croyaient encore à l’agrandissement et ceux qui n’y croyaient plus vraiment. Je désirais donc créer un projet commun pour nous rassembler à nouveau, et la directrice, Mme Leroux, a suggéré de travailler sur la cour d’école. »

Le comité propose ainsi un sondage aux parents et aux élèves de l’école avec une vidéo explicative. Certaines classes participent aussi en mettant sur papier leurs propositions. Par la suite, les idées principales sont rassemblées, et un plan est créé avec les suggestions de Christine Baron, conseillère en loisir. Un des éléments importants, visé depuis le début du projet, était le verdissement de la cour d’école.

« En ce moment, notre cour d’école a beaucoup d’asphalte. De nos jours, on comprend de plus en plus les bénéfices de la nature et on désire un parc plus vert pour nos enfants. Maintenant que l’agrandissement va de l’avant, le projet est sur pause puisqu’ils sont intimement reliés, mais il reviendra en force sous peu. »

S’investir autrement

Pour 2022, Mme Veilleux mettra un frein à son bénévolat pour donner un coup de main d’une autre façon pour son école. « Il y a une belle relève au Conseil d’établissement. De nouveaux parents s’y sont greffés et ils sont très motivés. Avec mes enfants qui vieillissent, c’était le bon moment pour passer le flambeau. Je vais continuer de m’impliquer à l’école en tant qu’employée, en faisant de la surveillance du midi et des remplacements comme T.E.S. Avec le manque de personnel, c’est un autre besoin criant. »

Alors que son conjoint s’implique dans le conseil d’administration de l’association du hockey mineur et que leur fille, Alice, fait du bénévolat à la bibliothèque Estelle-Bureau, Mme Veilleux poursuivra son engagement elle aussi, à sa façon, dans cette communauté rassembleuse qui continue de la faire grandir.

« En m’impliquant dans le conseil d’établissement et différents comités, on dirait que je suis tombée encore plus sous le charme de Compton. Ça m’a amenée à m’y attacher plus, à connaître les gens et le milieu. Tout est venu s’ancrer à travers mon implication. »