Michel Auclair

Michel Auclair, qui je suis, d’où je viens

Lucille Thomassin et Jocelyne Clavet, Le Lavalois, Sainte-Brigitte-de-Laval, novembre 2021

Michel, un petit gars de chez nous a mené une vie d’aventurier où il a su obtenir tout ce qu’il voulait à force de foi et de persévérance. Dans son livre, il nous raconte son incroyable parcours.

 

Son enfance

Michel adorait ses grands-parents Gérard Auclair et Rose-Alma Brindamour (Rosée), il se retrouvait souvent chez eux, il s’y sentait bien. Il a aimé son enfance. Fils de Jacques Auclair et Ghislaine Simard, il a grandi tout près du quartier appelé la Montagne des Eaux Claires. Il nous raconte ses promenades en forêt avec ses amis, il nous parle de ses cabanes dans les arbres, de ses longues randonnées en vélo.

 

Son adolescence

À l’adolescence, la motoneige a pris une grande place dans sa vie. « Je suis né sur une moto- neige », mentionne-t-il. Son père étant concessionnaire de motoneige Artic Cat, il en apprend tous les rouages. C’est au cours de cette période, qu’il organise des grandes virées en motoneige avec les Tremblay.

À quinze ans, il commence à travailler pour Les Constructions du Saint-Laurent avec son grand-père. « J’étais trop jeune, j’ai dû changer mon âge pour pouvoir être engagé. J’y suis resté trois ans. À dix-huit ans, je pars travailler au chantier Caniapiscau à la Baie-James, je suis le plus jeune travailleur. Je gagne 6,00 $ de l’heure, sept jours par semaine, douze heures par jour. Je suis tombé en amour avec les énormes camions qu’on trouvait sur le chantier, des Mack, des Carter- pillar, etc… J’étais toujours volontaire pour les rentrer ou les sortir du garage. Surpris par mon acharnement, le boss m’a nommé au poste de chauffeur de camions lourds. J’étais très fier.

 

Sa vie, ses aventures

Après un certain temps, les conditions de travail devenant moins intéressantes, je suis parti pour l’Alberta avec un ami, j’y ai travaillé un an dans une ferme. Par la suite, je pars en Inuvik, dans les territoires du Nord-Ouest. J’y rencontre mon épouse Mary-Anne, une Inuit. Elle a deux enfants Travis et Joshua. Plus tard une jolie petite Caroline s’ajoutera à la famille. De retour à Québec, je me construis une belle maison de style canadien dans le quartier des Eaux Claires. C’est alors que je découvre l’efficacité des planchers de bois-franc. Je démarre donc une entreprise avec mon chum Michel Dubé. Cette aventure a duré 10 ans.

Le lac Perdu

En 1990, mon ami Mario Lépine et moi avons invité nos parents à la pêche. Nous sommes partis, en week end, au Poulin de Courval, une pourvoirie des Monts-Valin au Saguenay. Assis dans un canot, au beau milieu d’un lac, j’ai dit à mon père, c’est ça que je veux faire dans ma vie. J’avais 31 ans. De retour à Québec, j’ai commencé les démarches et j’ai acheté la pourvoirie du Lac Perdu, un immense territoire de 207 kilomètres carrés avec cent sept lacs offrant une qualité de pêche exceptionnelle. Je voyais cela comme un projet à long terme pour ma famille, pour mes enfants.

J’y ai travaillé pendant 13 ans pour créer un domaine remarquable. En 2003, des américains de Pensylvanie m’ont offert un bon prix pour ma pourvoirie. J’ai vendu et c’est avec tristesse que j’ai quitté cet endroit magnifique ».

 

Une vie bien remplie

Par la suite, il a roulé sa bosse un peu partout à travers le monde. À Dubai, où il a construit un hôtel, a visité l’Asie du sud-est, a dirigé un hôtel à Mumbai, en Inde, a travaillé au Cameroun et sur – tout au Congo, où il a passé de nombreuses années.

En 2012, il y a rencontré une jolie congolaise qui est devenue sa femme. En 2018, il quitte le Congo et s’apprête à revenir au Québec. De retour à la maison, il en profite pour remplir les nombreux documents en vue de faire venir son épouse au Canada. Après plus de deux ans de tracasseries administratives, elle débarque enfin chez nous le 2 janvier en plein hiver. Ils sont maintenant installés au Québec, lui travaille à la Baie James et elle est réceptionniste pour un concessionnaire automobile de la Ville de Québec.

Au cours de l’été 2020, il réalise un rêve vieux de 17 ans, soit retourner au lac Perdu. Il peut enfin revoir ce coin de pays où il a été si heureux. Il a mené une vie d’aventurier, extraordinaire et hors normes où il a su obtenir à force de persévérance tout ce qu’il a souhaité. C’est un livre rempli de surprises. Michel est un rêveur qui n’abandonne jamais. Parviendra-t-il à tout réaliser?