Photo : Christian Proulx

Recherche d’eau potable

Christian Proulx, Au fil de La Boyer, Saint-Charles-de-Bellechasse, juin 2021

Depuis    plusieurs    années    la    Municipalité   de   Saint-Charles   est  aux  prises  avec  un  déficit  d’alimentation en eau potable en période  estivale.  Cette  situation  amène  régulièrement  son  lot  de  restrictions  et  est  préjudiciable,  entre  autres,  au  développement  résidentiel, commercial et industriel le cas échéant. Dans une entrevue à La Boyer, le directeur de Travaux publics de la Municipalité a fait le point sur ce dossier. En   mai   2019,   la   compagnie   Samson  et  Frères  Inc.  de  Saint- Pierre-de-la-Rivière-du-Sud  procédait à des forages de recherche d’eau potable sous la supervision de  la  firme  Akifer  experte  en  hydrogéologie.  Cinq  puits  ont  été forés à titre expérimental. Dans un premier temps, un seul de ceux-ci présentait un potentiel moyen  sur  le  plan  du  volume,  soit   13   m3/h,   soit   moins   de   45  %  de  l’objectif  de  30  m3/h. En parallèle, de nombreux types d’analyses  ont  été  effectués  sur  cette   eau,   avec   des   résultats   décevants.

L’eau    naturelle    présente    des    contaminants    très    diversifiés,    variables  selon  son  origine.  Un  des  éléments  déterminants  est  celui  de  la  nature  des  contaminants  observés  et  le  traitement  requis  pour  la  rendre  potable.  Ainsi, la turbidité, la présence de nitrates  et  de  microorganismes  pathogènes, sont des paramètres importants   parmi   d’autres   à   considérer  dans  le  choix  d’une  source    potentielle.    Selon    la    nature    des    composants,    les    répercussions sur les traitements requis     à     l’usine     peuvent     engendrer  des  travaux  allant  de  mineurs,  à  très  onéreux  selon  le  type  de  modifications  requises,  soit en achat d’appareils ou pour la   modification   du   mode   de   traitement lui-même.

Il  existe  une  panoplie  de  traitements  possibles,  chacun  étant  en relation directe avec la nature de  corrections  requises  :  ainsi,  des  procédés  de  désinfection  à  l’ozone, au bioxyde de chlore ou chloramines,  par  des  filtres  sous  pression à charbon actif, pour ne nommer que ceux-là.

À la lumière de ces constats, sur recommandation  WSP,  la  firme  de  génie-conseil  impliquée  dans  ce processus, le conseil a procédé à  l’interruption  de  ces  travaux.  Les puits expérimentaux ont été colmatés  et  les  terrains  ont  été  remis à leur état d’origine.

Toutefois,    les    recherches    se    poursuivent. Trois autres forages sont   anticipés.   Cependant,   il   faut   au   préalable   déterminer   les  endroits  propices,  dont  cinq  semblent    prometteurs,    négocier  des  autorisations  auprès  des  propriétaires  des  terrains  et  auprès  de  la  CPTAQ.  À  cela,  il  faut ajouter les processus d’appels d’offres,  la  réalisation  de  trois  nouveaux forages et des analyses subséquentes.      M. Gagnon      demeure  optimiste  de  pouvoir  réaliser  les  forages  en  octobre  et  novembre  pour  une  production  d’eau   additionnelle   fin   2022.   Il  est  à  noter  que  les  coûts  relatifs à la recherche d’eau sont assumés par le remboursement du programme    de    la    taxe    sur    l’essence et de la contribution du Québec 2019-2023.