Danielle Goyette, L’écho de Compton, avril 2021
Si la COVID n’a pas trop bousculé la production laitière, elle a poussé les producteurs agricoles à s’adapter rapidement aux nouvelles normes.
Pour la plupart des producteurs qui travaillent avec des animaux, la routine quotidienne a dû continuer coûte que coûte. Certains y ont même vu un côté positif. « Le bon côté qu’a eu la pandémie chez Steronest, c’est que l’équipe a eu moins de distractions en dehors du travail à comparer à une année conventionnelle, et comme on a quand même des horaires assez exigeants et qu’on doit se lever de tôt matin, je peux dire que c’était bien de voir l’équipe entrer fraîche et dispose à la ferme! J’ai une équipe de 15 à 65 ans et les fêtes d’anniversaire et du temps des Fêtes qui s’étirent un peu trop font en sorte que certains sont, disons, moins éveillés le lendemain matin, nous raconte en riant Sébastien Vaillancourt. Je n’ai pas vu ça cette année! Ils étaient pas mal tranquilles ! Mais à part cela, il n’y a pas eu des changements au quotidien. On devait traire les vaches chaque jour comme à l’habitude et nos mesures sanitaires sont déjà très élevées, donc on n’a pas eu à apporter de gros changements. À vrai dire, tout s’est finalement bien passé chez Steronest cette année ! »
Du côté des producteurs agricoles, les normes sanitaires ont été suivies à la lettre pour protéger tout autant clients qu’employés. À la Ferme Sanders, Russell Pocock et Thérèse Shaheen ont dû repenser certains aspects du quotidien. « Nous avons réorganisé l’espace de travail intérieur et extérieur, nous explique Thérèse. Nous avons fermé le magasin et plutôt construit un kiosque dans le champ pour recevoir entre autres les gens pour l’autocueillette de fraises.
Le port du masque ou visière, la désinfection des paniers de magasinage et de l’argent ont toujours été faits avec grande attention. Ce qui a été plus difficile à vivre, c’est que nous avons eu deux employés testés positifs. Nous avons donc dû faire le suivi auprès de ces employés et avec ceux avec qui ils avaient été en contact. Mais au final, les clients ont été heureux de pouvoir continuer de manger de bons fruits et légumes bios, frais et locaux. »
Quant au Verger Le Gros Pierre, la réorganisation due aux normes sanitaires a été tout un casse-tête, mais tous, clients et employés, été très coopérants. « Nous sommes toujours aussi passionnés de produire et transformer la pomme et tout autant d’accueillir et de servir nos clients, nous dit Mélanie Éliane Marcoux. Le plus difficile a été de travailler avec des protections, de respecter les consignes et de s’adapter aux mesures sanitaires toujours changeantes. Cette crise nous a fait sortir de notre zone de confort et le positif, c’est que nous avons compris que nous pouvions nous adapter à de nouvelles façons de faire. Certaines vont sûrement perdurer dans le temps, comme notre parcours clients et notre boutique extérieure les fins de semaine. Nous avons même apprivoisé une nouvelle boutique en ligne et nous travaillons à un beau projet d’agrandissement majeur pour 2022 ! »