Comité de quartier de la Petite-Bourgogne, Vues sur la Bourgogne, hiver 2020-2021
Saviez-vous que plusieurs pays riches, dont le Canada, se débarrassent d’une partie de leurs déchets en les envoyant par bateau en direction des pays pauvres ? C’est révoltant, non ?
Et saviez-vous qu’il se passe à peu près la même chose près de chez vous ? À plusieurs reprises, ici, dans votre beau quartier de la Petite-Bourgogne, des propriétaires de condos et de maisons de ville ont été pris « la main dans le sac ». En effet, ils ont été surpris à jeter « en cachette » leurs sacs de poubelle sur les terrains des HLM, par exemple sur les rues Workman, Dominion, Saint-Martin et, dernièrement, sur la rue Canning. Ces « respectables propriétaires » se sont sentis autorisés à déposer leurs « cochonneries » sur les terrains des « immeubles de la Ville ».
Très chers voisins, savez-vous ce qu’on perçoit quand vous faites cela ? Votre mépris.
On vous entend presque murmurer : « La gang des HLM, ce sont des idiots, des crottés, des « pas éduqués » qui passent leur journée à manger des chips, à boire de la bière et à regarder la télé. Un sac de poubelle de plus ou de moins, qu’est-ce que ça change pour ces vidanges ? »
Ce que ça change, c’est que la stigmatisation, tout comme vos déchets, on s’en passerait volontiers.
Selon nous, ceux qui jettent leurs détritus dans un parc ou dans un espace public sont des malpropres. Mais ceux qui se donnent la peine de traîner leurs poubelles pour aller les déposer discrètement chez leurs voisins pauvres, en plus d’être malpropres, ce sont des égoïstes, des hautains et des odieux.
Nous avions d’autres adjectifs en tête, mais contrairement à eux, nous souhaitons rester civilisés…
Des riches qui jettent leurs déchets chez les pauvres ? Bof ! Mais imaginez si des pauvres allaient jeter leurs déchets chez les riches… Quelle « Une » ça ferait pour les radios-poubelles ! Très chers voisins qui avez été plus chanceux que nous dans la vie, un dernier mot : « Vos préjugés, comme vos déchets, gardez-les chez vous ! »
En terminant, nous aimerions lancer une invitation à Monsieur le maire de l’arrondissement. M. Dorais, accepteriez-vous de travailler avec nous pour régler le problème ? Pourrions-nous chercher ensemble des solutions afin que le quartier soit agréable pour tous, qu’importe l’épaisseur du portefeuille de vos concitoyens ? Nous vous tendons la main.