Dans le cadre des Journées de la persévérance scolaire, la thématique « Vos gestes, un + pour leur réussite » est très bien représentée par ce groupe de jeunes. Comme on dit : « un geste vaut mieux que mille mots. » –Photo: Partenaires pour la réussite éducative dans les Laurentides

Réussite éducative

Jacinthe Laliberté, Le Journal des citoyens, Prévost, décembre 2020

Le 12 novembre, Les Partenaires pour la réussite éducative dans les Laurentides (PREL) annonçaient une aide financière de l’ordre de 2 994 471 $ reçue du gouvernement provincial pour soutenir la persévérance scolaire et la réussite éducative dans les Laurentides.

Aider les jeunes dont la réussite scolaire est précaire, accroitre la diplomation et la qualification de ces derniers, une mission qui est encore plus d’actualité en ces temps pandémiques.

« Cela fait un peu plus de 15 ans que le PREL existe dans les Laurentides. Il fait vraiment partie de l’équation de la réussite scolaire en complémentarité avec le monde de l’éducation », mentionne Sébastien Tardif, président du PREL et directeur général du nouveau Centre de services scolaires des Laurentides.

Le PREL est composé de 45 membres. Ceux-ci proviennent de Centres de services scolaires anglophones et francophones, de Cégeps, d’Universités, du Carrefour Jeunesse-emploi, de la Direction de la santé publique et de la Connexion Laurentides.

 

Des impacts financiers positifs à travers les milieux

Madame Grand-Mourcel, directrice générale du PREL, décrit ainsi le financement reçu : « Cet appui financier de 2 994 471 $ est réparti sur une période de trois ans contrairement aux années passées où elles n’étaient qu’annuelles ».

Sébastien Tardif, quant à lui, apporte un regard plus pointu sur ce nouvel engagement : « Il est difficile, au niveau de la persévérance scolaire, de mettre en place un projet et de voir les retombées dans la même année. Souvent, ce sont les projets à moyen et long terme qui sont porteurs. Cette entente de trois ans avantagera les milieux. »

Sentant une urgence de financer rapidement des projets déjà déposés, le PREL a déjà octroyé 470 000 $ pour leur implantation prévue en 2021. Par ailleurs, l’appel de projets ne se limitera pas, seulement, à ceux élaborés sur trois ans, mais aussi à certains conçus pour l’année en cours.

 

La concrétisation de ce financement dans les milieux

D’après la présidente générale du PREL, les priorités locales identifiées par les milieux des 8 MRC et des 76 Municipalités le sont en suivant le mode de répartition financière du PREL qui est basé sur quatre critères bien précis : un montant de base par région, le nombre de jeunes, le taux de diplomation sans diplôme et finalement, l’IMSE (l’indice de milieu socio-économique au niveau des écoles).

« Des gens des milieux sont sur notre conseil d’administration et des membres du PREL sont sur le terrain. La communication est vraiment bidirectionnelle et on s’auto-influence. On est côte à côte avec le milieu », tient à préciser le président du PREL, M. Tardif.

 

Des initiatives soutenant la lecture et la persévérance scolaire

La lecture, un des 19 déterminants de la persévérance scolaire, est un des premiers critères retenus. Selon M. Tardif, un élève qui ne sait pas lire à sept ans sera, assurément, un décrocheur plus tard. L’éveil à la lecture chez les 0-5 ans, particulièrement en milieu défavorisé, est inévitablement ciblé.

Un deuxième mandat, celui de maintenir les acquis chez les 10-20 ans, a pour but de ramener le goût de la lecture principalement chez les garçons. Au final, le troisième volet vise le renforcement pour les parents faibles lecteurs. Les statistiques confirment qu’être un modèle lecteur influence l’enfant. Or donc, outiller le parent devient une priorité.

Les deux dirigeants sont unanimes : « Tenir compte de ces axes permet d’orienter la redistribution des sommes dans les milieux locaux et d’assurer une mise en place d’actions efficaces ».

 

« À go, on lit »

M. Tardif parle du projet « À go, on lit » avec fierté. Cette plateforme numérique vise à stimuler le plaisir de lire. Elle a fait l’unanimité chez les garçons de 10-20 ans permettant le maintien de leurs acquis : « Enfin une lecture cool ! » pour les jeunes.

La pandémie a provoqué des adaptations nécessaires et parfois profitables. Lancer une édition du projet « À go, on lit », au printemps 2020, n’était pas prévu au calendrier. Comme les jeunes se sont retrouvés, bien malgré eux, à la maison, il devenait impérieux que ces derniers puissent continuer à lire. « À go, on lit » fut donc lancé. Le projet se poursuivra en 2021 dans l’ensemble de la province. Conséquence… un investissement plus qu’apprécié par le PREL dont les retombées ne seront que des plus efficientes.