Succès vert pour un projet agricole collectif

Eric Morasse, Le Bulletin des Chenaux, Sainte-Brigitte-de-Batiscan, décembre 2020

Les producteurs agricoles, ainsi que les organismes de bassins versants SAMBBA et CAPSA ont conclu récemment un projet collectif de trois ans qui prenait racine sur le territoire des des bassins versants des ruisseaux des Pères, Nobert, Grimard et Lacoursière, situés dans les municipalités de Sainte-Geneviève-de-Batiscan, Batiscan, Sainte-Anne-de-la-Pérade et Saint-Prosper. Pour l’ensemble du projet, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) a investi plus de 88 000$, dans le cadre du volet 2 du programme Prime-Vert.

La majorité des agriculteurs (82%) dont les terres sont situées entre les rivières Batiscan et Sainte-Anne, se sont unis pour appliquer des pratiques agroenvironnementales dans le but d’améliorer la qualité de l’eau des ruisseaux qui serpentent sur leurs terres agricoles.

Pour un équipement de désherbage mécanique, 62 chutes enrochées, 8 stabilisations de sorties de drain, 40,5 hectares de culture de couverture et 600 épinettes plantées en bande riveraine ; les producteurs ont bénéficié d’une aide financière totalisant plus de 47 500 $ par l’entremise du volet 1 du programme Prime-Vert, mis en oeuvre en vertu du Partenariat canadien pour l’agriculture, selon une entente conclue entre les gouvernements du Canada et du Québec.

C’est un projet qui répondait réellement à un besoin du milieu, comme le précise Juliette Levesque, agronome chez Patates Dolbec: « D’un point de vue environnemental, ça nous permet de préserver nos terres arables, par exemple, en implantant des bandes riveraines sur le bord des cours d’eau ou en plantant des arbres. Ça vient limiter l’érosion du sol et on est capable de capter les éléments nutritifs que la culture n’aurait pas captés autrement ».

Pour Gabrielle Nobert-Hivon, biologiste chargée de projet à la SAMBBA, « l’une des clés du succès est certainement la synergie entre les partenaires pour pouvoir mener à terme ainsi qu’observer les retombées positives des projets collectifs en agroenvironnement ».